Les Souvenirs
Réalisation : Jean-Paul Rouve
Avec : Michel Blanc, Annie Cordy, Mathieu Spinosi, Chantal Lauby, Audrey Lamy, William Lebghil, Flore Bonaventura...
Synopsis : Romain a 23 ans. Il aimerait être écrivain mais, pour l'instant, il est veilleur de nuit dans un hôtel. Son père a 62 ans. Il part à la retraite et fait semblant de s'en foutre. Son colocataire a 24 ans. Il ne pense qu'à une chose : séduire une fille, n'importe laquelle et par tous les moyens. Sa grand-mère a 85 ans. Elle se retrouve en maison de retraite et se demande ce qu'elle fait avec tous ces vieux. Un jour son père débarque en catastrophe. Sa grand-mère a disparu. Elle s'est évadée en quelque sorte. Romain part à sa recherche, quelque part dans ses souvenirs…
L'identification, la grande force du film
Rien ne me prédestinait à aller voir ce film. Déjà le réalisateur, Jean-Paul Rouve, que l'on retrouvait dans différents navets récents. Ensuite le casting, Michel Blanc, Annie Cordy... personnellement, ça ne me fait pas rêver. Enfin l'histoire, à l'eau de rose et un peu gnian-gnian de la comédie française (en atteste l'affiche du film). Et bien c'est parce que toutes ses raisons m'ont été contredites que j'ai vraiment passé un bon moment en regardant ce film. La force de frappe de Jean-Paul Rouve, c'est de rendre ses comédiens humains. Du coup, j'ai vu un peu de mon père et de ma mère dans le couple Blanc/Lauby (désolé papa maman). La relation du petit fils avec sa grand-mère "cascou" s'apparente à celle que j'ai avec mes grands-parents. Finalement ce côté gnian-gnian se rapproche tellement de nous qu'on en finit par être impliqué par l'histoire... et puis je jalouse un peu Mathieu Spinosa (petit fils du film, auquel je m'identifie) qui s'en sort extrêmement bien à la fin de l'histoire !
Un casting humain
Commençons par la touchante Annie Cordy, qui au passage a pris un sacré coup de vieux. Moins crédible quand elle est triste et fâchée, beaucoup plus à son aise quand il s'agit d'être heureuse, on est content de la voir s'épanouir de la sorte. Son petit fils, Mathieu Spinosi, est juste parfait, il n'y a rien à dire. Son père Michel Blanc, doté d'une mauvaise foie typiquement paternelle, interprète son meilleur rôle depuis... depuis quand déjà ? La mère, Chantal Lauby, plus en retrait dans le film, fait juste ce qu'il faut. On n'oubliera pas les excellents seconds rôles des Lamy, Lebghil, Henriet, Boudet et Rouve. Tous apportent une notion comique au film. Enfin, la délicieuse Flore Bonaventura... je m'arrêterai là.
Jean-Paul Rouve 1 - 0 Moi
Ah les aprioris ! Qu'il est difficile de les surpasser. Je ne demandais que ça en entrant dans la salle, avec peu d'espoir je dois l'avouer. Et bien j'en ressors vaincu. Mais rare une défaite m'aura fait autant plaisir. Le réalisateur décide de se mettre en retrait sur ce film pour s'impliquer quasi exclusivement à sa réalisation. Choix payant puisque l'atout principal du film est axé sur les personnages, les relations dans la famille, les comportements, l'égoïsme et le partage de chacun. Pas des plus évidents avec ce casting choral et pourtant rondement mené. Tous les personnages sont à 100% et le jonglage entre chacun d'eux est tellement millimétré que Rouve se permet quelques apartés comiques. Génial !
On ressort du film enjoué.
Notes (sur 20) : Personnelle : 16 - Presse : 14.4 - Public : 14.8
Wild
Réalisation : Jean-Marc Vallée
Avec : Reese Witherspoon, Gaby Hoffmann, Laura Dern, Thomas Sadoski, Michiel Huisman...
Synopsis : Après plusieurs années d’errance, d’addiction et l’échec de son couple, Cheryl Strayed prend une décision radicale : elle tourne le dos à son passé et, sans aucune expérience, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue… Cheryl va affronter ses plus grandes peurs, approcher ses limites, frôler la folie et découvrir sa force.Une femme qui essaye de se reconstruire décide de faire une longue randonnée sur la côte ouest des Etats-Unis.
Je n'ai pas compris
Pas évident de commencer la critique d'un film avec ces quelques lignes. Et pourtant ça résume totalement ma pensée en sortant de la salle. Mais qu'est ce que c'est que cette histoire ?! On subit des flash-backs incessants pour comprendre le passé tumultueux de la personne avec qui l'on vit pendant 2 heures. On ne profite même pas du paysage puisque aucune prise de vue n'est faite de l'Ouest Américain. Là où on espère un travail remarquable sur le physique et sur les traits de Reese Witherspoon, le réalisateur choisit la facilité en ramenant au monologue que l'actrice se dit dans sa tête. Bref, un ensemble de détails qui s'avère compromettre l'ensemble du film. Je n'ai donc pas compris la volonté du réalisateur, son message...
Et pourtant Witherspoon fait le job
N'y voyez pas de propos sexiste sur les quelques lignes qui vont suivre. Mais rare (trop rare) sont les femmes qui crèvent ainsi l'écran. Notamment sur un film de type "survival". C'est simple, c'est la meilleure performance dans ce domaine depuis Sandra Bullock dans Gravity. Quand je dis qu'elle fait le job, j'entends par là qu'elle fait exactement ce que l'on peut attendre d'elle sur ce type de situation. Même si je trouve qu'il y a trop de blabla autours de son personnage, elle retranscrit à merveille la souffrance, la paranoïa, la peur, le risque et la folie que peuvent provoquer une si longue randonnée notamment pour une femme (là encore rien de sexiste, je parle de l'insécurité).
Jean-Marc Vallée (me) déçoit
L'excellent réalisateur canadien, auteur de Dallas Buyers Club, ne m'a, cette fois, pas transporté. Je n'ai jamais réussi à entrer pleinement dans son film et à savourer la moindre de ses idées. Au contraire même. Je n'ai approuvé aucune de ses idées (ou presque). L'intérêt du film qui est de formuler une ballade existentielle vers l'inconnu en la justifiant par un passé excessivement chargé ne m'a pas forcément sauté aux yeux. Et s'il faut voir des interviews pour comprendre à postériori l'attrait du film, c'est dommageable.
Une déception mesurée par la qualité de l'actrice.
Notes (sur 20) : Personnelle : 10 - Presse : 11.2 - Public : 14
The Interview
28/01/2015
Réalisation : Seth Rogen, Evan Goldberg
Avec : James Franco, Seth Rogen, Lizzy Caplan, Randall Park, Diana Bang...
Synopsis : Un animateur de talk show et son producteur se retrouvent impliqués dans un complot meurtrier à l’échelle internationale.
Entre bêtise, humanisme et dénonciation, l'alchimie ne prend pas
Le synopsis utilisé est très léger pour éviter les représailles mais il ne faut pas avoir honte, le film évoque la volonté des Etats-Unis de tuer le dictateur Nord Coréen Kim Jong-Un. Un film sous fond de dénonciation de la dictature et de la propagande du pays mais tourné en auto dérision extrême et peu réfléchie. De base l'idée est bien trouvée : un dictateur fan d'un talk show américain, qui l'invite à réaliser une interview de lui. Mais plus on avance dans le film et dans l'histoire, plus le film vire au ridicule et s’échappe de son objectif initial. Reste néanmoins un duo d'acteur qui fonctionne très bien.
Casting provoquant et pourtant...
On retiendra le duo Franco/Rogen. L'animateur et son producteur. L'un est extravagant, naïf et pourtant pas si con que ça. L'autre est davantage posé (quoique) et tente de raisonner son poulain. Face à eux, Randall Park interprète le tyran Kim Jong-Un, que le film essaye de rendre humain et avec de la sensibilité. On pourrait y croire, mais le côté lunatique du personnage prend le dessus. Les femmes du film accompagne bien ces messieurs, que ce soit côté américain ou côté nord coréen.
On peut comprendre la polémique, pas la censure
Sur un sujet aussi épineux, même pris au second degré, difficile de ne pas créer la polémique. Le film se base sur des a priori concernant la Corée du Nord et son dictateur et se moque de l'ensemble. On peut rire de tout mais pas de n'importe quoi, certes. Si le film peut être critiquable sur le fond de l'histoire, il ne doit en aucun cas faire preuve de censure dans certains pays. Il y a des libertés de penser et de s'exprimer qui existe, notamment au cinéma. The Interview dénonce ce qu'on a finit par (presque) oublier : l’oppression Nord Coréenne, un pays coupé du monde et soumis à la dictature. C'est peut être mal exprimé, mais c'est toujours bon de le rappeler.
Ce n'est pas aux producteurs de boycotter ce film, mais aux spectateurs s'ils le souhaitent...
Notes (sur 20) : Personnelle : 11
L'Affaire SK1
Réalisation : Frédéric Tellier
Avec : Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet, Michel Vuillermoz, Adama Niane, Christa Theret, Thierry Neuvic, William Nadylam...
Synopsis : Paris, 1991. Franck Magne, un jeune inspecteur fait ses premiers pas à la Police Judiciaire, 36 quai des Orfèvres, Brigade Criminelle. Sa première enquête porte sur l’assassinat d’une jeune fille. Son travail l’amène à étudier des dossiers similaires qu’il est le seul à connecter ensemble. Il est vite confronté à la réalité du travail d’enquêteur : le manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie… Pendant 8 ans, obsédé par cette enquête, il traquera ce tueur en série auquel personne ne croit. Au fil d’une décennie, les victimes se multiplient. Les pistes se brouillent. Les meurtres sauvages se rapprochent. Franck Magne traque le monstre qui se dessine pour le stopper.
Une mise en place délicate avant un développement parfait
Plutôt que de raconter de façon chronologique ce terrible fait divers, le réalisateur décide de faire le yo-yo entre le passé et le présent (jours du jugement). Cette volonté a de quoi déboussoler le spectateur au début et c'est un réel risque qui est pris. Fort heureusement, ce risque est maîtrisé et on finit par s'y faire. Encore mieux, on se sent pris dans une forme d'entonnoir plus l'espace temps se réduit et plus le dénouement de l'arrestation approche.
Un casting remarquable, sauf pour une exception
Ils ne se lâchent plus. Seulement quelques semaines après Le Temps des Aveux, nous retrouvons une nouvelle fois Raphaël Personnaz aux côtés d'Olivier Gourmet. Le premier est parfait dans le rôle de l'enquêteur Magne, chargé de l'affaire. Le second est un habitué mais reste toujours aussi efficace. Ils sont parfaitement entourés. Face à eux, l'avocate du diable, Nathalie Baye dont on éprouve un réel plaisir de la revoir à ce niveau. Elle travaille aux côtés de William Nadylam, le seul point noir du casting, voir du film. Honnêtement, il n'a rien pour être acteur. Enfin, le rôle le plus délicat à assumer et interpréter, celui de Guy George. Adama Niane, inconnu sur les grands écrans, et pourtant excellent dans son rôle. On y croit totalement.
La difficulté de la reconstitution
Pour son premier film, Frédéric Tellier fait preuve de beaucoup de maîtrise et parvient à un résultat quasi exceptionnel : réussir à tenir le spectateur en haleine alors que l'on connait le résultat final. Autant dire que c'est une première réussie dont on peut simplement regretter quelques passages trop courts. Mais face à tant de crimes, difficile d'en être autrement. Une reconstitution réussie qui rend hommage au travail acharné des forces de police du 36.
Un très bon film.
Notes (sur 20) : Personnelle : 16 - Presse : 15.2 - Public : 14.8
Invincible
Réalisation : Angelina Jolie
Avec : Jack O'Connell, Domhnall Gleeson, Garrett Hedlund, Jai Courtney, Miyavi, Finn Wittrock...
Synopsis : L'incroyable destin du coureur olympique et héros de la Seconde Guerre mondiale Louis "Louie" Zamperini dont l'avion s'est écrasé en mer en 1942, tuant huit membres de l'équipage et laissant les trois rescapés sur un canot de sauvetage où deux d'entre eux survécurent 47 jours durant, avant d'être capturés par la marine japonaise et envoyés dans un camp de prisonniers de guerre.
Quand l'émotion du spectateur arrive à son point de non retour
Si l'histoire reflète une triste réalité, nul doute qu'elle est belle et digne, tant ce fameux Louis a fait preuve de courage et d'abnégation. Mais il y a un léger (ou plutôt lourd) sentiment de vouloir trop en faire, trop en montrer. Je ne remets pas en doute la véracité de l'histoire que je ne peux juger, mais à force de nous exposer chaque action comme si c'était le digne représentant des Etats-Unis, et bien... on finit par ne plus y croire. L'histoire telle quelle est magnifique mais Angelina Jolie appuie trop sur la corde sensible qu'est l'émotion.
Des acteurs concernés, certains habités, et d'autres hors sujet
Face à un tel casting, on est obligé de ressortir du lot seulement quelques protagonistes marquants. Il y a, bien entendu, le personnage principal interprété par Jack O'Connell. Il joue à merveille, difficile de dire autrement. Il est comme habité par son rôle, par moment, et tout simplement crédible le reste du temps. Son acolyte du film, Domhnall Gleeson, ne peut qu'être jugé de la même manière. Et il y en a d'autres dans ce cas : Garrett Hedlund, Jai Courtney, John Magaro et j'en passe. Mais il y a également ceux pour qui le film a semblé nettement plus complexe. Je pense à Miyavi dans le rôle de l'horrible Watanabe, qui en fait voir de toutes les couleurs à notre "héro", même lui ne comprend pas pourquoi. On retrouve aussi Alex Russell, frère de Louis et absolument pas concerné. Enfin, à une moindre mesure, Finn Wittrock qui joue au yo-yo entre bouleversant et pathétique.
Des idées qui ont besoin d'être ordonnées
Avec son second film, Angelina Jolie frappe fort, très fort. Elle livre un film touchant, marquant à en devenir même éprouvant pour le spectateur tant les images sont violentes. Elle a aussi une façon de filmer, de poser sa caméra en développant des profondeurs de champs extrêmement intéressant. Mais là encore, elle multiplie les prises de vues, accentue la violence de la scène, jusqu'à ne plus y croire. Nul doute que si elle parvient à ajuster sa mise en scène ou à prendre l'appui d'un réalisateur chevronné, ses prochains films seront couronnés de succès.
Touchant mais éprouvant.
Notes (sur 20) : Personnelle : 13 - Presse : 12 - Public : 15.2
La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons
Réalisation : Shawn Levy
Avec : Ben Stiller, Robin Williams, Owen Wilson, Steve Coogan, Ricky Gervais, Dan Stevens, Rebel Wilson, Ben Kingsley...
Synopsis : Ben Stiller réendosse le rôle de Larry, le gardien de musée le plus survolté, dans le dernier volet de la saga La Nuit au Musée. Il quitte New York pour Londres où il va vivre sa plus grande aventure. Accompagné de ses amis le Président Roosevelt, Attila, le Romain Octavius, Jedediah et le pharaon Ahkmenrah, ainsi que de nouveaux personnages délirants, il va tenter de sauver la magie avant qu’elle ne disparaisse à tout jamais.
Sans être transcendant, le film se laisse regarder
Après deux succès mitigés, on refait peau neuve du film en changeant de lieu. C'est une façon commerciale pour continuer à brasser du fric. Malgré l'évolution des technologies, un budget pléthorique et un casting impressionnant, le film ne parvient pas à sortir du simple divertissement. On sourit par moment (n'allez pas le voir en VF), on rigole très rarement et parfois, quand les acteurs veulent bien nous laisser apprécier le spectacle, on est bluffé visuellement.
Un si gros casting pour un si petit résultat
Quand on entend "La Nuit au musée" on pense immédiatement à un casting de luxe. Mais le luxe aurait été de les faire jouer à leur juste valeur... voyez un peu. Ben Stiller, gardien du musée, ne semble plus trop concerné par son film et ne sait plus ou donner de la tête avec tous ces éléments. Robin Williams, triste Theodore Roosevelt, est quant à lui transparent. On aurait aimé une meilleure fin pour sa belle carrière. Le minuscule duo Wilson (Cow-boy) / Coogan (Romain) n'a aucune utilité dans le film et ils le savent. Les seuls qui donnent le sourire sont Rebel Wilson, gardienne du musée de Londres, et l'autre Ben Stiller, en homme de Neandertal, un couple aussi charmant qu'hilarant (j'y vais un peu fort, mais ça rimait).
Le divertissement est là malgré tout
Si on peut lui en vouloir de n'avoir jamais su donner à sa comédie toute l'envergure qu'elle méritait, on n'oubliera pas l'idée novatrice de base et la réussite de faire fonctionner ce film grand public. Shawn Levy achève cette saga avec un léger sentiment d'échec. Celui de n'avoir jamais trouvé le ton juste entre la comédie, l'aventure et l'univers fantastique qui entours ces 3 films. Dommage, car il y avait matière à mieux faire.
Ce début d'année proposera certainement mieux.
Notes (sur 20) : Personnelle : 12
Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes)
14/01/2015
Réalisation : Damian Szifron
Avec : Liliana Weimer, Ricardo Darin, Oscar Martinez, Julieta Zylberberg, Erica Rivas, Dario Grandinetti...
Synopsis : Vulnérables face à une réalité trouble et imprévisible, les personnages de Relatos salvajes, traversent la frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison amoureuse, le retour du passé, une tragédie ou même la violence d’un détail du quotidien sont les détonateurs qui poussent ces personnages vers le vertige que procure la sensation de perdre les étriers, vers l’indéniable plaisir de perdre le contrôle.
J'ai eu l'opportunité de voir ce film par le biais du Label des Spectateurs UGC. On ne connait pas à l'avance ce qui va être diffusé donc pas d'influence sur une quelconque critique ou bande annonce. Surprise totale ! Et pour le coup, c'est une belle surprise...
6 histoires dans 1 film
On ne va pas raconter ou critiquer chacune des histoires, ça n'aurait aucun intérêt. On va plutôt se pencher sur le lien qu'il y a entre elles et sur le message que l'on veut nous faire passer. L'idée est de prouver que, quand l'être humain est poussé à bout, dans ces derniers retranchements, il peut oublier ses principes civilisés et retourner à l'état sauvage, voir animal. D'où le titre, Les nouveaux sauvages. Si certaines situations sont extrêmes, l'intensité mise dans chacun d'elle ainsi que l'originalité associée au réalisme, font qu'il est difficile de mettre en avant une histoire par rapport à une autre. Et si vous avez peur de la redondance, ne vous inquiétez pas. Le point d'orgue est la vengeance (sauf pour une) et il existe mille manières de se venger.
Un beau casting espagnol
Habituellement, j'analyse les acteurs et le jeu qu'ils proposent. Ici c'est un travail collectif et il faudrait les analyser par dizaine. Simplement, si la comédie espagnole avait tendance à m'agacer, car toujours à en faire des tonnes, ce film vient contredire totalement ma pensée. Chaque protagoniste incarne parfaitement son rôle permettant au spectateur de s'identifier facilement au personnage et d'imaginer sa réaction s'il on se retrouve dans sa situation.
De l'humour noir, très noir
L'avantage de petits films sur 2 heures, c'est que l'on a pas le temps de s'ennuyer. Tous sont très rythmés et accrocheurs. Les acteurs sont très bien choisis et l'idée de Damian Szifron, réalisateur et scénariste du film, est excellente. Il parvient même, dans les situations critiques, à amener la touche cinématographique qui caractérise le cinéma espagnol : l'humour noir. Et pour ce film il est très en vu. On pourrait rire sans arrières pensées si la situation était totalement farfelue. Sauf que ce n'est pas le cas puisqu'on se met à la place des personnages. Le rire est donc d'autant plus naturel ce qui en est presque gênant.
Au final, j'ai choisi de lui attribuer ce Label (bien sûr il y a des centaines de décideurs comme moi) car plus on avance dans le temps, plus on nous rabâche le même type de film. Et celui-là apporte un vent de fraîcheur bienvenu. Et comme il est espagnol... c'est tout bon !
Notes (sur 20) : Personnelle : 16.5
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