Archives 2013

Don Jon


25/12/2013
Réalisation : Joseph Gordon-Levitt
Avec : Joseph Gordon-Levitt, Scarlett Johansson, Julianne Moore...

Synopsis (Première) : Avec son physique au top, Jon Martello a la faculté désarmante de mettre les plus belles filles dans son lit. Mais pour lui, même les relations les plus fortes ne valent pas les films pornographiques auxquels il est accro. Jusqu'au jour où il s'éprend enfin d'une femme et décide de devenir son prince charmant. 

Premier film de Joseph Gordon-Levitt à la réalisation. Pétri de talent en tant que comédien, il a bien su s'entourer pour son premier long.


L'histoire

Basé sur un fait de société réel, le film peut être considéré comme une rom-com des temps modernes avec les vices de chacun. D'un côté le garçon, avec ses potes, sa caisse, son appart et... ses pornos, lui donnant une idée de l'idéal féminin au pieu. De l'autre côté la fille, avec ses copines, son shopping, et ses nombreux aprioris sur le prince charmant de ses rêves, lui donnant à elle aussi un idéal masculin visible uniquement dans les films de romance hollywoodien. L'histoire s'attarde essentiellement sur l'addiction de Jon à son porno donnant un effet comique au début mais qui devient vite lassant.

Les acteurs

Joseph Gordon-Levitt interprète parfaitement l'homme fier et sûr de lui, de son corps et de sa mentalité et pour qui le porno est... classique ! Il met la pointe de narcissisme qu'il faut. Scarlett Johansson, elle, joue la girly à fond, qui a grandit comme une princesse et qui voit la vie comme une princesse. Elle parvient à être sensuelle et sexy tout en étant vulgaire (avec son chewing-gum) et chiante. Princesse jusqu'au bout, son pot de peinture sur le visage l'a rend non-naturel voir plastique. Enfin Julianne Moore a un rôle beaucoup plus confus. On a du mal à cerner ce personnage tantôt triste, tantôt sexy, tantôt pot-de-colle. 

Les scènes humoristiques

On aurait pu parler des scènes de sexe mais ça serait mettre le site "Pornhub" en valeur. On va donc plutôt se pencher sur les situations comiques dans lesquelles se retrouve Jon. Ces scènes sont liées à son addiction au porno alors qu'il a une vie totalement épanouie (il tire les plus belles filles où il veut, quand il veut) et qu'il est propre sur lui (corps sculpté, maniaque de la propreté, bon fils, et même pratiquant). Cette addiction sert de trame de fond au film qui s'appuie dessus pour les scènes comiques. Dommage qu'il est laissé de côté les moments avec les potes, avec la famille ou avec ses ex qui aurait donné lieu à d'autres situations comiques et donné un second souffle à l'histoire.

La réalisation 

Pour une première, Gordon-Levitt s'en sort pas trop mal, mais lorsqu'on vient de voir le dernier Scorsese, on se dit qu'il a encore beaucoup à apprendre. Parti sur une idée originale, le film démarre très fort puis perd pied petit à petit. La relation de Jon avec Barbara puis avec Esther est beaucoup trop plate et consensuelle. Le final est également trop schématisé : une copine belle ou une copine avec tes goûts ? Néanmoins, mettons à son crédit la réelle volonté de réaliser une comédie pour adulte qui sort des sentiers battus.


Loin d'être ridicule, cette comédie s'essouffle vite par son comique de répétition et son histoire finalement trop conventionnelle. Un dernier conseil, messieurs, n'amenez pas votre conjointe avec vous pour voir ce film. Cela évitera quelques querelles sur le chemin du retour...

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 11.2 - Public : 12


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Le Loup de Wall Street

25/12/2013
Réalisation : Martin Scorsese
Avec : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Matthew McConaughey, Kyle Chandler, Jon Favreau, Jean Dujardin, Margot Robbie...

Synopsis (Allociné) : L'argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n'avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n'était jamais assez...

Je crois, si ma mémoire est bonne, que c'était l'un des films les plus attendus de l'année. Mais sa finition rapide pour être dans la course aux Oscars allait-elle desservir le film ?


L'histoire

Jordan Belfort est un loup. Et comme tout bon loup il a sa meute, une meute qui grandit à folle allure dans le bourbier financier de Wall Street. On observe donc la vie de ce jeune loup sérieux, intelligent et clairvoyant qui va décider de vider les poches des riches pour remplir les siennes. Petit à petit il perd de sa superbe en tombant dans l'excès (de drogue, de putes et de conneries) mais ne finit plus de gagner de l'argent et d'en faire gagner pour sa meute. 
Dès le moment où Jordan franchit la ligne jaune, on se demande quand est-ce qu'il va s'arrêter. Et la force de cette histoire, c'est qu'on est sans cesse repoussé à la limite de la rupture sans pour autant l'atteindre.

Les acteurs

Que dire quand ils sont guidés par un maître derrière la caméra et soutenu par DiCaprio pour qui 2013 aura été sans aucun doute sa plus belle année. En janvier il était Calvin Candie pour Django, puis on l'a découvert en Gatsby, déjà pas mal pour 2013, mais ce n'est presque rien après sa prestation vertigineuse de Jordan Belfort. Je pense que son talent n'a pas d'égal. Qui d'autre que lui pour parvenir à dégager autant d'émotion, à varier autant son interprétation dans un même film ? Qui d'autres ? Aucune idée ? C'est sûrement que cette personne n'existe pas. On parle de DiCaprio, mais il est parfaitement entouré dans ce film. Scorsese parvient à avoir le meilleur de chacun, même de notre Dujardin national. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, Jean Dujardin est loin (très loin) d'être ridicule. 

Les scènes...

D'habitudes pour cette catégorie, je parle des scènes d'action, d'humour, d'historique, ou encore d'effets spéciaux, mais ici, impossible de définir une thématique. 
De l'humour ? Il y en a assurément. Le film regorge de scènes hilarantes et de situations toutes plus drôles les unes que les autres.
De l'action ? C'est la base du film. Des actions en bourse bien sûr ! Finalement la bourse sert de trame de fond à l'histoire, mais on se préoccupe avant tout de l’extravagance des personnages. 
De l'argent ? On en trouve par dizaines de millions. La monnaie rend fou et nous fait faire n'importe quoi. La preuve. 
D'excès ? De l'excès dans ce film ? A peine... Un concours de lancé de nains, un pari à 10 000 $ pour se faire raser la tête et faire un implant mammaire, un enterrement de vie de garçon à 2 millions $... je ne vais pas trop en dire. Vous avez dit excès ?
Vous l'aurez compris, ce film regorge de tous types de scènes. Et j'en suis sûr qu'en sortant de salle, vous trouverez vous même vos thématiques pour compléter cette liste. 

Le réalisateur

Alors c'est ça un "vrai Scorsese". Excusez monsieur Scorsese, mais je n'étais pas né lors de Taxi Driver, Raging Bull et Les Affranchis, vos 3 films qui ont fait de vous une légende. Moi c'était plutôt Les Infiltrés et Shutter Island qui m'ont fait admirer vos talents de réalisateurs. Mais j'étais loin de penser que l'on pouvait arriver à un tel niveau en changeant totalement de registre. Vous avez fait de l'histoire de Jordan Belfort un chef d'oeuvre cinématographique. Et si les 3 heures de film feront de nombreux réfractaires en salle, nul doute qu'une fois la sortie DVD programmée, votre film traversera les générations sans parvenir à trouver un autre film capable de s'y mesurer. Merci donc pour votre génie exprimer sous le forme de folie ici.


Allez le voir ! Je ne peux pas mieux résumer. Vous n'y perdrez ni votre temps, ni votre argent !

Note finale (sur 20) Personnelle : 19 - Presse : 17.2 - Public : 16.4



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Mandela : Un long chemin vers la liberté

18/12/2013
Réalisation : Justin Chadwick
Avec : Idris Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge...

Synopsis (Première) : La vie et l'oeuvre de Nelson Mandela jusqu'à son élection à la présidence de la République d'Afrique du Sud. 

C'est triste à dire, mais ce film tombe à point nommé après le décès de Madiba. Une belle occasion de prouver une fois de plus toute la nature pacifiste de cet homme.


L'histoire

On assiste à une courte séquence sur ses racines, son enfance, puis on est propulsé en ville où l'on découvre Mandela, jeune, avocat et défendant déjà la cause des noirs. On le voit révolutionnaire, emprisonné, libéré, complotant jusqu'à sa présidence. On voit aussi les relations qu'il a eu avec ses femmes. Bref, la vie de Mandela nous est raconté en 2h15. Alors forcément, on passe à côté de pleins de choses, l'histoire se permet même de s'attarder sur des moments inutiles. On fini par ressortir confus de la salle, sans avoir l'impression que ce film ai servi ou desservi l'homme qu'était Mandela.

Les acteurs

Choisir Idris Elba pour représenter Mandela était peut être risqué vu sa carrure. Mais on s'y fait très vite tant sa prestation est impeccable. C'est hallucinant de voir cette armoire à glace dégager autant d'émotion dans son jeu et de se mettre dans la peau d'un homme historique. Il est magnifiquement entouré par des acteurs au top, et subtilement accompagné de Naomie Harris à la fois tendre et rebelle. Non, niveau casting il était difficile de faire mieux. 

Les scènes historiques

Avant de commenter les moments forts, je souhaite revenir sur une chose qui m'a dérangé sur ce film : le vieillissement. L'histoire se déroule sur presque 50 ans, et les effets visuels apportés aux personnages pour les faire vieillir sont très mauvais voir inexistant par moment. Ceci étant dit, on découvre une facette un peu plus sombre de Madiba, une partie prônant la violence avec l'ANC. Puis on le découvre négociateur, manipulateur parfois, mais sûr de lui. Le moment le plus dur mais aussi le plus impactant, c'est lorsqu'on découvre la cellule dans laquelle il a passé 18 ans de sa vie...

La réalisation 

Son affiche est ambitieuse avec ces 3 mots : Révolutionnaire - Prisonnier - Président. Chadwick veut couvrir une large partie de la vie de Mandela... Trop large malheureusement. S'il passe assez vite d'un moment clé à un autre, on a surtout l'impression qu'il se place comme s'il réalisait un documentaire, ne dévoilant jamais totalement la face sombre de Mandela. Pourquoi ? Par crainte d'être mal perçu ? Dommage. Autre point, qui devait être une obligation de production, le film jongle entre Mandela et le peuple Sud Africain. Quitte à réaliser un biopic, autant qu'il soit uniquement basé sur le point de vu de son acteur principal. Ceci aurait permis gain de temps et limité les scènes inutiles. Mais bon, avec des si...


A défaut de réaliser un grand film, Chadwick aura respecté à la lettre les agissements de Nelson Mandela. Plus ludique que cinématographique, on apprend beaucoup sur cet homme qui marquera à jamais l'Afrique du Sud.

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 12.8 - Public : 16.4




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Le Hobbit - La désolation de Smaug

18/12/2013
Réalisation : Peter Jackson
Avec : Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen, Orlando Bloom...

Synopsis (Allociné) : Les aventures de Bilbon Saquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Golum.

Après un premier chapitre décevant, Le Hobbit revient en salle avec plus d'ambition. Pour plus de réussite ? 


L'histoire

Bilbon, Gandalf et la compagnie de Nains continuent leur périple dans la terre du Milieu où ils vont croiser Elfes, Humains, Orgues et... Smaug, le dragon.
Bon, l'histoire c'est toujours pas ça. On est loin de la qualité scénaristique du Seigneurs des Anneaux. Nettement plus rythmée et dynamique que le premier Hobbit, le film aurait gagné à être un peu plus long (ça aurait été trop long) ou en deux parties. Pourquoi ? Parce qu'il y a beaucoup trop de contenu, et en passant certains sujets à trappe, l'histoire perd en crédibilité.

Les acteurs

Si Martin Freeman et l'ensemble des acteurs "nains" sont juste au niveau du jeu, on ne peut être que déçu des prestations de Ian McKellen, alias Gandalf, et Orlando Bloom, alias Legolas. Les deux proposent des prestations irrégulières et inconcevables étant donné la filmographie de chacun. Néanmoins, il y a 2 grandes surprises : Evangeline Lilly et Luke Evans. La première ajoute un atout charme au film, un peu de sensualité dans ce monde de brut, et une prestation remarquable. Pour le second, nous avons trouvé le nouveau Aragorn. Vivement le 3 pour les retrouver tous les deux !

Les effets spéciaux

Vraiment impressionnant ! Totalement démesuré ! Les mots ne suffisent pas pour décrire la qualité des images qui nous sont proposées. Smaug est vraiment fascinant et terrifiant de réalisme. Un seul regret : que la technologie ne soit pas apparue à l'époque du Seigneur des Anneaux.

La réalisation

C'est vraiment bizarre de dire ça à un monstre du cinéma, mais depuis le début de son projet du Hobbit, Peter Jackson semble par moment dépassé par son scénario. Si on ressent la plupart du temps la patte Jackson, on regrette son envie de trop bien faire, de vouloir aller par dessus tout dans le spectaculaire en oubliant l'essence même des livres de Tolkien : l'histoire. 


Cela ne m'empêchera pas de dire que j'attends avec impatience le dénouement avec Le Hobbit : histoire d'un aller et retour. Rdv en décembre 2014.

Note finale (sur 20) Personnelle : 15 - Presse : 14.4 - Public : 17.6



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16 ans ou presque

18/12/2013
Réalisation : Tristan Séguéla
Avec : Laurent Lafitte, Victor George, Christophe Malavoy...

Synopsis (Allociné) : A 34 ans, Arnaud Mustier, avocat et philosophe, est un symbole de réussite et d'excellence. Pour son frère Jules, 16 ans, il est surtout chiant, très très chiant ! Jusqu'au jour où Arnaud est pris d'étranges pulsions et se découvre quelques boutons d'acné. Le diagnostic tombe : il souffre d'un syndrome rare de puberté tardive. Emporté par un tourbillon hormonal, et en compagnie de son frère et sa bande, il va découvrir la jeunesse qu'il n'a jamais eue. 

Avouons-le, au regard de l'histoire et de la bande annonce, c'est plus pour passer une bonne partie de rigolade que pour voir un chef d'oeuvre que l'on se déplace au cinéma. Sauf qu'en sortant de la salle le sentiment primaire est différent. Explication. 


L'histoire

La crise d'ado à 34 ans. L'histoire du film se base sur ce sujet. Mais il y a bien plus de profondeur à cette simple constatation. En effet, les questionnements sur la relation familiale, relation professionnelle et relation sociétale sont au cœur de cette comédie qui choisie d'aborder l'ensemble de ces sujets avec un humour bien trouvé. Le film est parfaitement décomposé en 3 parties égales de qualité. De la connaissance du personnage, à sa descente en pleine crise, jusqu'à son redressement, la vie d'ado de Laurent Laffite est vraiment réussie. A mi-chemin entre Les Gamins, Les beaux gosses ou encore Projet X, le film frappe souvent juste. 

Les acteurs

Jugeons les frangins d'un film. D'un côté le grand frère, Laurent Lafitte. On le sent et on le sait, il a pris un pied fou à jouer ce rôle d'ado trentenaire. Il est impressionnant de naturel et très juste dans son interprétation, jamais en sur-régime. Le petit frère, Victor George, est également excellent dans son jeu d'ado classique saoulé par ses parents, par son frère, par le lycée... par la vie quoi, en dehors des potes, des filles et de Fifa ! A l'image de l'équipe de jeunes comédiens qui l'entoure, rarement un acteur de cette âge n'aura été aussi bon dans un film comique français.

Les scènes comiques

Les vannes fusent dans ce film qui veut faire rire et qui y parvient sans forcer. Attention cependant, la blague est souvent répétitive ce qui limite certains dialogues qui paraissent redondants. Parfois la blague est un peu lourde, mais ça c'est souvent l'humour adolescent. Ce qui fait la qualité humoristique du film c'est avant tout le comique de situation. Imaginez un homme sérieux, cultivé, un peu bobo et philosophe. Vous l'avez ? Maintenant prenez cette homme avec des boutons d'acné sur le visage, une crête sur la tête parlant en verlan. Du mal à imaginer le résultat ? La réponse se trouve en salle. 

La réalisation 

Très bonne idée de porté ce sujet sur grand écran et d'avoir choisi Laurent Lafitte comme acteur principal. Tristan Séguéla trouve le ton juste sur chacune de ses scènes permettant à l'ensemble d'être crédible et comique. Sur un sujet pouvant aller très loin dans la connerie quitte à perdre le spectateur, le réalisateur décide de rester sur terre (mise à part un tournoi Fifa à 20 écrans dans un salon), comme si une telle histoire pouvait arriver au plus commun des mortels. Un premier film réussi pour le fils de Jacques Séguéla. 


Au final une excellente comédie française, idéale avant les fêtes de fin d'année. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 16


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All is lost

11/12/2013
Réalisation : J.C. Chandor
Avec : Robert Redford

Synopsis (Première) : Parti naviguer en solitaire, un homme découvre que la coque de son voilier a été percée lors d'une collision avec un container à la dérive. Sans radio, il doit survivre dans l'immensité de l'océan Indien...

Après l'excellent Margin Call, J.C. Chandor revient avec un nouveau huis clos mais cette fois-ci sur les mers avec un seul acteur, Robert Redford, un concurrent de plus dans la course aux Oscars ?


L'histoire

Un homme, simple, navigateur expérimenté, se fait réveillé un matin par gros bruit. Sa coque de bateau est percée par un container. Loin d'être paniqué, il enlève le container et s'occupe de réparer sa coque. Voilà la première demi-heure du film, c'est un peu long, il ne se passe pas grand chose, mais on en apprend un peu plus sur cet homme interprété par Robert Redford. Puis vient la tempête, enchaînée à une succession de mésaventures pour le pauvre Robert. A partir de là, on est dans la perfection. L'histoire devient intense, haletante et diablement efficace. 30 minutes de mise en place pour 1 heure de perfection.

L'acteur

Parce que oui le film repose sur un seul et unique acteur. Pas de scène avant ni après, pas de flash back, rien. Juste Robert Redford en pleine mer, du début à la fin. Et si l'histoire joue beaucoup sur l'intensité du film, que dire de la prestation de Robert Redford ? Au sommet de son art avec son meilleur rôle depuis... depuis... allez, si on est gentil Spy Game, si on est un peu plus pointilleux, on peut remonter jusqu'à L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux. Une éternité que l'on ne l'a pas vu à ce point crever l'écran !

Les scènes en mer

On retiendra essentiellement la qualité des images, que ce soit lors de la tempête (impressionnante et très réaliste), lorsque Redfort se retrouve propulsé sous l'eau ou lorsque l'on a la vue du fond marin et ses habitants (magnifique de qualité). 

La réalisation

Si J.C. Chandor nous avait tenu en haleine dans une pièce à Wall Street en temps de crise avec un casting 4 étoiles (Spacey, Quinto, Baker, Moore, Bettany), il parvient à réaliser la même intensité avec un seul acteur en pleine mer. Réussir à passer de la finance à la mer, de 10 acteurs de renoms à 1 acteurs génial, d'un film sans scènes d'actions apparente à un film qui en contient plusieurs. Réussir ce pari sans perdre de la qualité et laisser cette patte Chandor. C'est un numéro d'acrobatie que lui seul peut nous proposer. Chapeau l'artsite !


La guerre des films "survival" continuent avec la même efficacité. Après le survival sous terre (Burried) et le survival de l'espace (Gravity), voici le survival en mer : All is lost ! Non Robert Redford n'a pas tout perdu, il aura au moins laissé une grande prestation en pleine mer.

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 15.2 - Public : 14


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Zulu

04/12/2013
Réalisation : Jérôme Salle
Avec : Forest Whitaker, Orlando Bloom, Conrad Kemp...

Synopsis (Première) : Dans une Afrique du Sud toujours meurtrie par l'apartheid, deux flics, un noir et un blanc, traquent le meurtrier d'une adolescente blanche. Cette enquête va bouleverser leurs vies.

Un excellent casting pour l'un des réalisateurs français les plus américains de sa génération (avec Besson peut être). Après deux Largo Winch, plus commercial qu'autre chose, Jérôme Salle s'attaque à un sujet nettement plus sensible sous fond d'apartheid. Voyons comment s'en sort-il ?


L'histoire

L'Afrique du Sud et sa population coupée en deux. D'un côté la richesse abusive souvent représentée par les blancs. De l'autre côté la pauvreté, des bidonvilles habités par les noirs et gouvernés par les gangs, les trafics d'armes mais aussi de drogue. C'est en voulant résoudre l'enquête du meurtre d'une blanche que nous découvrons ces 3 flics : un noir qui a très bien su gérer l'après apartheid, l'un blanc alcoolique et drogué, et le dernier modèle de loyauté envers la police et sa famille. 
Si la première partie est longue et irrégulière à se mettre en place, la deuxième partie est pied au plancher. Avec un enchaînement de scènes d'actions violentes, intenses, à la limite du soutenable par moment, elle est la plus aboutie du film, avant un dénouement final aussi plat qu'incompréhensible...

Les acteurs

Je parle de 3 flics, mais vous vous apercevrez vite qu'il n'y a qu'un véritable tandem : Forest Whitaker et Orlando Bloom. Deux prestations totalement différentes mais qui ont un point commun : la perfection dans le jeu. Le premier, incarne un policier qui vie sur des codes, il n'a pas soif de vengeance mais plutôt de justice. Intense, profond et magistral, Whitaker est bien un grand parmi les grands. Le second lâche sa gueule d'ange et d'elfe du Seigneurs des Anneaux (du Hobbit plutôt), pour incarner un personnage sans code sans règle, consommant alcool et drogue tout en enchaînant les conquêtes. Crevant de réalisme Orlando Bloom joue l'extrême opposé de Whitaker avec autant de réussite que lui. Son regard sombre est vraiment flippant par moment. 

Les scènes d'actions

Crues, violentes et provocantes. Trois mots pour résumer chacune des scènes. Les coups pleuvent, entre un couteau planté dans une oreille, une tête découpée dans une poubelle ou encore des souris qui se bouffent entre elles, on aura tout vu en sortant de la salle. Il n'empêche que ce sont ces scènes en plus des acteurs qui donnent du relief à ce film. Crues, peut être, mais criantes de vérité.

La réalisation 

Si on ne peut rien lui reprocher sur son casting, sur ses scènes d'actions, on peut lui poser bon nombre de questions sur la façon dont il a voulu raconter cette histoire et surtout dont il a voulu la terminer. Plusieurs moments clés du film sont ainsi passés à la trappe pour on ne sait quelle raison. A vouloir donner trop de contenu à son film, Jérôme Salle à fini par s'emmêler les pinceaux coupant et passant trop rapidement (trop facilement) d'une scène à l'autre. 


Alors, semi-échec ou semi-succès ? On va rester positif pour le tandem Whitaker/Bloom qui vaut vraiment la peine d'être vu. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 13.5 - Presse : 12.8 - Public : 15.6



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Casse-tête chinois

04/12/2013
Réalisation : Cédric Klapisch
Avec : Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France, Kelly Reilly...

Synopsis (Première) : Séparé de Wendy après dix ans de vie commune et deux enfants, Xavier part s'installer à New York pour se rapprocher d'eux. La fin de l'adolescence ? Pas si sûr car, à bientôt 40 ans, la vie de Xavier est toujours un joli casse-tête.

Après L'auberge espagnole et Les poupées russes, c'est avec joie que nous retrouvons Xavier, désormais 40 ans, pour une dernière fois. Verdict.


L'histoire

Un vrai casse-tête ! Ce film porte à merveille son nom et parvient à mettre en avant de nombreux sujets sociaux : séparation, famille recomposée, homoparentalité, immigration, travail clandestin, mondialisation... Faire en sorte que le personnage central puisse faire face à tous ces problèmes, sans perdre le spectateur, en le captivant même, est un formidable tour de force. Une histoire fluide donc, sincère, ce qui fait de ce troisième volet une histoire très réaliste.

Les acteurs

On prend les mêmes (avec plus de maturité et de profondeur de jeu) et on recommence ! Ainsi, Romain Duris, Cécile de France, Audrey Tautou et Kelly Reilly sont superbes. Ils représentent la marque de fabrique de ces 3 histoires et il aurait été difficile de faire mieux. Mention spécial aux enfants, juste géniaux et d'un naturel très rare pour leurs âges.

Les scènes comiques

Si l'histoire paraît un peu longue à des moments, elle est tout de suite rehaussée par des scènes cocasses, aussi improbable qu'hilarante. C'est la véritable force de Casse-tête chinois, on rie du malheur des autres en se disant que ce pauvre Xavier accumule les problèmes à son insu. Cécile de France apporte une deuxième puissance comique en lesbienne, encore jeune dans sa tête et qui a un besoin absolu de séduire. Un humour au top dans ce film !

La réalisation

C'est une continuité et on ressent l'expérience et le vécu que Klapisch a eu entre L'auberge espagnole et Casse-tête chinois. Sa manière de filmé reste la même, pour notre plus grand bonheur. Si on peut regretter quelques longueurs par moment, on adore toutes les trouvailles pour pimenter l'histoire, le film, et donc la vie de Xavier. Il s'est même permis une petite apparition dans le film, saurez-vous le retrouver ?


S'il vous plaît, ne vous arrêtez pas là. On veut retrouver Xavier et sa crise de la cinquantaine !

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 13.6 - Public : 16.4


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Je fais le mort

11/12/2013
Réalisation : Jean-Paul Salomé
Avec : François Damiens, Géraldine Nakache, Lucien Jean-Baptiste...

Synopsis (Allociné) : A 40 ans, Jean, comédien, est dans le creux de la vague... Il court le cachet sans succès. Au pôle Emploi Spectacle, sa conseillère lui propose un job un peu particulier : prendre la place du mort pour permettre à la justice de reconstituer les scènes de crime.

Une avant-première proposée par UGC avec un débat final avec le réalisateur et Lucien Jean-Baptiste. Avant de revenir sur cet échange intéressant, voici l'analyse du film.


L'histoire

Si l'idée de base, un comédien raté à qui on propose de jouer le mort pour la justice, est originale, quoiqu'un peu morbide, la façon dont elle est racontée et tournée ne permet pas de la mettre suffisamment en valeur. Le film prend le parti d'aller vers le comique, sans aller dans l'extrême... au grand dam du spectateur. Car, avec une tournure encore plus comique, les incohérences scénaristiques seraient passées inaperçues. Ce qui n'est pas le cas, dommage. 

Les acteurs

Trois acteurs principaux, pour trois prestations différentes. Commençons par le principal, François Damiens, qui porte le film par son ressort comique mais aussi, plus inhabituel, sérieux et sincère. Une réelle profondeur donc, pour une interprétation parfaite. Géraldine Nakache est beaucoup plus irrégulière dans son interprétation et dans son jeu. Son rôle de juge, associé à l'histoire du film, la rend très (trop) lunatique avec des changements de comportements réguliers qui décrédibilises son personnage. Enfin, Lucien Jean-Baptiste, le plus difficile à juger tellement son personnage est confus dans le film. Du coup son jeu semble bon, même si certaines scènes lui donne l'impression de surjouer.

Les scènes humoristiques

Le comique est vraiment présent dans ce film grâce à François Damiens. Chaque prise de parole laisse place à aux sourires et rires dans la salle. Son personnage central permet donc d'accumuler les scènes comiques pour le plus grand bonheur des spectateurs. 

La réalisation 

Pas forcément habitué au comique, Jean-Paul Salomé se lance en la matière à partir d'un sujet qui ne prêtait pas à rire. Effet réussi pour la tournure que prend l'histoire, drôle et bien mis en avant de l'humour sans oublier le genre policier qui faut l'histoire. Néanmoins, entre les incohérences dans le scénario et un comique qui n'est pas exploité jusqu'au bout, on reste sur un sentiment d'inachevé.

Le débrief - Le débat

Après la projection du film, Jean-Paul Salomé (réalisateur) et Lucien Jean-Baptiste (acteur) se sont présentés face à la salle pour répondre à nos questions. Voilà les principaux moments. 
C'est en lisant son journal que Salomé a eu l'idée du film. Un article expliquait comment les acteurs dans le dur font pour signer leurs cachets en réinterprétant des scènes de crime pour la justice française. L'idée du comique lui est apparu évident. Il a commencé à écrire le scénario à partir de ce moment là. 
Le choix des comédiens a été assez direct concernant François Damiens et Géraldine Nakache. Il fallait ensuite trouver un gendarme qui coïncide avec le lieu, Megève. Plutôt que de prendre un savoyard trapu et barbu, Salomé a joué le contre-pied en choisissant l'acteur de Premier Etoile. 
Justement, est-ce un choix pour Lucien Jean-Baptiste de tourner à plus de 1500 mètres d'altitudes ? Evidemment que non, mais il remarque qu'il passe assez bien en tant que noir au pays des montagnes blanches.

Pour éviter de spoiler le film, je ne vais pas vous raconter toutes les justifications qu'il y a eu sur l'histoire mais il est vrai que le réalisateur permet d'apporter des réponses sur les interrogations que l'on peut avoir suite à la projection du film. 


Comédie française réussi pour son ressort comique mais limité pour ses incohérences scénaristiques et un jeu d'acteur parfois douteux. On passe néanmoins un agréablement en salle avant les fêtes de fin d'année. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 13



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Last Vegas

27/11/2013
Réalisation : Tom Turteltaub
Avec : Michael Douglas, Robert De Niro, Morgan Freeman, Kevin Kline...

Synopsis (Allociné) : Quatre vieux amis partent ensemble à Las Vegas pour célébrer le mariage prochain de l'un d'entre eux, dernier après toutes ces années à enfin sceller son union avec une femme. Mais cette réunion est aussi l'occasion de régler ses comptes...

Avouez-le, 4 stars internationales réunis pour un film à la sauce Very Bad Trip ça donne envie non ?


L'histoire

Billy, Paddy, Archie et Sam sont les meilleurs amis depuis l'enfance. Billy, la soixantaine, célibataire endurcie décide de franchir le cap et de se marier... avec une jeunette de 31 ans. Belle occasion pour nos 4 amis de se retrouver pour célébrer l'enterrement de vie de garçon. L'histoire démarre bien avec les stratèges de chacun pour se retrouver à Las Vegas. L'humour sur l'âge mûre est formidable et donne un véritable ressort comique à l'histoire. Les soirées sont déjantées, à Las Vegas on en attendait pas moins. Oui mais voilà, il y a une fille, la réflexion sur l'amitié, sur le mariage et là... patatra ! L'histoire tombe petit à petit dans le sentimental classique et pathos.

Les acteurs

Une chose est sure, ils ont dû s'amuser ! Certaines vannes paraissent naturelles et sont communicatives. Si Douglas et Freeman enchaînaient les prestations de (très) grandes classes, pour ce film on peut dire que c'est une parenthèse récréative entre amis. De Niro enchaînait lui aussi les prestations, mais la classe avait disparue. Ici, bizarrement, c'est celui qui rend la copie la plus convaincante avec un rôle de grincheux amusant. Enfin, Kevin Kline, discret ces dernières années, a le rôle le plus humoristique du film et est également très convaincant.

Les scènes humoristiques

Ce film présente son lot de répliques cultes et de scènes vraiment amusantes mais qui sont malheureusement cachées par du sentimental recherché mais qui ne trouve pas sa place dans l'histoire. Toujours est-il que vus rirez des farces des uns, de la bêtises des autres, et de la vieillesse de tous !

La réalisation

A part Rasta Rockett, peu de vrais bon films à mettre à l'actif de Jon Turteltaub. En s'attaquant à Last Vegas avec 4 figures du cinéma Hollywoodien, Turteltaub a moyen de frapper un grand coup. Une fois encore, comme dans ses deux derniers longs (L'Apprenti Sorcier, Benjamin Gates) il alterne le bon, fun, drôle et le moins bon, vulgaire, romance pathos. Même si le sentimental est de trop dans ce film, il y avait moyen de mieux le mettre en valeur. Ici, il donne l'impression de le traîner comme un boulet profitant des quelques farces de ses comédiens pour avancer jusqu'au générique de fin.


Bon, ne soyons pas négatif pour autant, on ressort de salle avec le sourire aux lèvres tellement les bons moments sont réguliers. Mais on ne peut pas passer à côté de cette triste romance qui s'installe doucement mais sûrement dans l'histoire.

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 10 - Public : 14.8

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The Immigrant

27/11/2013
Réalisation : James Gray
Avec : Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner...

Synopsis (Allociné) : 1921. Ewa et sa sœur Magda quittent leur Pologne natale pour la terre promise, New York. Arrivées à Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine. Ewa, seule et désemparée, tombe dans les filets de Bruno, un souteneur sans scrupules. Pour sauver sa sœur, elle est prête à tous les sacrifices et se livre, résignée, à la prostitution. L'arrivée d'Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, lui redonne confiance et l'espoir de jours meilleurs. Mais c'est sans compter sur la jalousie de Bruno...

Nominé au dernier Festival de Cannes, le dernier film de James Gray est annoncé comme son film "le plus ambitieux" si on reprend les dires du réalisateur. L'ambition atteint-elle les spectateurs ?


L'histoire

En voulant mélanger histoire de famille, d'amour, de maladie, de prostitution sous fond d'immigration, The Immigrant peine à trouver son rythme donnant l'effet d'être coupé en plusieurs actes. Acte 1 : Ewa quitte sa sœur pour découvrir Bruno. Acte 2 : Bruno exploite Ewa. Acte 3 : Ewa rencontre Orlando. Acte 4 : La confrontation Bruno vs Orlando. Acte 5 : Les remords de Bruno. Bref, une histoire avec beaucoup de contenu, parfois longue et peu rythmée.

Les acteurs

La satisfaction du film réside essentiellement dans son casting. La triplette Marion Cotillard, Joaquin Phoenix et Jeremy Renner est magnifique. La première joue parfaitement la carte de l'envie de sortir sa sœur de quarantaine, la peur de Bruno, la tentation d'Orlando et la tristesse familiale. Joaquin Phoenix est beaucoup plus difficile à cerner tant son personnage semble perdu face au charme de Cotillard et furieux lorsque Jeremy Renner vient jouer la séduction simpliste mais diablement efficace.

La réalisation

Le projet était-il justement trop ambitieux ? On peut se poser la question. Sur le papier il y avait tout pour séduire : un très bon casting, un fond historique et le budget qui va avec. Et finalement, on a un goût d’inachevé avec une histoire qui peine à trouver son rythme. On sent que Gray a voulu faire une histoire simple en valorisant les émotions plutôt que les intentions. Ça permet de mettre en valeur les acteurs mais pas le reste. Dommage.


Une belle histoire avec de bons acteurs mais qui manque clairement de rythme. A voir, mais pas en priorité.

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 14.4 - Public : 13.6


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Hunger Games : L'Embrasement

27/11/2013
Réalisation : Francis Lawrence
Avec : Jennifer Lawrence, Woody Harrelson, Liam Hemsworth, Josh Hutcherson...

Synopsis (Allociné) : Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark. Contraint de faire la Tournée de la victoire dans tous les districts, Katniss observe un début de révolte que le Capitol contrôle de façon violente et abusive. Le président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l'Expiation - une compétition qui pourrait changer Panem à jamais...

Après un premier volet divertissant avec de bonnes volontés mais qui n'ont pas toujours fait mouche (conflits sociaux brouillons, moments à l'eau de rose...), la saga a pris un sacré tournant en changeant de réalisateur. Pour la bonne cause ?


L'histoire

D'emblée il faut vous préparer à 1 heure dépourvue d'action mais 1 heure nécessaire pour le bon déroulement de l'histoire. Mais qui dit "pas d'action" ne veut sûrement pas dire "ennui". Loin de là ! La beauté visuelle, la complexité des relations de Katniss (avec Peeta, Gale, sa famille, son équipe, les organisateurs du Huger Games...) et la situation apocalyptique dans laquelle sont plongés les personnages, justifient amplement cette première heure.
L'entrée dans l'arène fait tout basculer, l'histoire, le film et le spectateur, bousculé par une accumulation de scènes d'actions spectaculaires, efficaces et d'une telle intensité qu'on est tenu en haleine jusqu'au finish. Un finish qui nous donne envie d'une chose : rester dans la salle pour enchaîner avec le 3 !

Les acteurs

Ce n'est pas une surprise (sauf pour les pessimistes après son Oscar), mais à 23 ans, Jennifer Lawrence confirme qu'elle a bien l'étoffe d'une grande. Elle porte la saga Hunger Games de mains de maître avec beaucoup plus d'assurance que dans le premier film, lui permettant d'être totalement décomplexée. Elle "embrase" l'écran par sa beauté (difficile de dire le contraire), par son jeu complexe et profond, jonglant à merveille entre plusieurs émotions. Si la saga fait un carton c'est grâce à son histoire et à son interprète principale, sans aucun doute. Le "young adult" a trouvé sa référence en la personne de Jennifer Lawrence.
Si, lors du premier, on ne voyait que Katniss, tellement les autres acteurs étaient pauvres en interprétation, ce second opus leur redonne de la couleur à l'image d'un Peeta passant de fade et sans relief à un jeune homme pleins de sincérité et de réalisme.

Les scènes d'actions 

Impressionnant de réalisme au début, stupéfiant au milieu et bluffant à la fin. Voilà comment on pourrait résumer l'action du film. Le réalisme du début est évidemment plus faible en action pure mais visuellement réaliste. Le stupéfiant prend son sens au moment de la soirée de fin de "Tournée" avec un touche de Gatsby pour le grandiose, et des robes sublimes, "flamboyantes" qui racontent bien des messages. Enfin, le bluffant se passe dans l'arène et je vous laisserai la joie d'être bluffé à votre tour.

La réalisation

Oui, la saga à bien pris un tournant et est entrée dans une autre dimension. La passation de pour voir entre Ross et Lawrence a permis à Hunger Games de grandir. Si le premier volet était pleins d'idées mais confuses par manque d'organisation, le second acte est un récital sombre, provoquant et diablement réaliste. L'histoire est fluide et ce malgré un début qui aurait gagné à perdre 5 à 10 minutes et une fin qui aurait dû être un peu mieux amenée. Mais c'est aussi ça l'intelligence d'un réalisateur : parvenir à prendre le spectateur à contre pied tout en le faisant saliver jusqu'au 3e Hunger Games. Brillant!


Vivement le 3 !

Note finale (sur 20) Personnelle : 17 - Presse : 14.4 - Public : 18



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Les Garçons et Guillaume, à table !

20/11/2013
Réalisation : Guillaume Gallienne
Avec : Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian...

Synopsis (Allociné) : Le premier souvenir que j'ai de ma mère c'est quand j'avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi pour le dîner en disant : "Les garçons et Guillaume, à table !" et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : "Je t'embrasse ma chérie" ; eh bien disons qu'entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.

C'est en partant de son histoire à lui que Guillaume Gallienne a décidé de l'adapté au théâtre puis au cinéma. Est-ce que le succès flamboyant sur scène sera le même que devant (et derrière) la caméra ?


L'histoire

Une histoire pas joyeuse tournée sur l'autodérision et le comique. C'est ainsi que Guillaume Gallienne décide de raconter une période pas toujours facile, entre l'enfance et l'adulte, où chacun a besoin de s'affirmer. Facile à dire et difficile à faire quand on naît homme et qu'on veut tout faire comme une femme, comme sa mère. L'histoire raconte le regard des autres, de ses camarades, de ses amis et même de sa propre famille. Tous convaincu d'une seule chose : cette homme est homosexuel. Guillaume aussi a fini par être convaincu jusqu'à l'apparition d'une femme, autre que sa mère, qui lui prouvera le contraire...

Les acteurs

Ou devrait on dire : l'acteur. Car Guillaume Gallienne est magistral. Qui autre que lui pouvait jouer son personnage ? Qui autre que lui pouvait jouer sa mère ? Qui autre que lui aurait eu cette idée loufoque d’interpréter les deux ? Sûrement personne. Et ce choix est totalement justifié tellement on y voit que du feu. Si au début on remarque les traits communs, à la fin on oubli, persuadé de voir 2 acteurs différents.

Les scènes comiques

C'est là où ça me gêne. Bien sûr qu'il raconte sa vie et qu'il veut nous faire rire avec les problèmes qu'il a eu. Mais l'autodérision a ses limites. Guillaume est un ado malade, rendu malade par sa mère, par passion pour elle, il voit des psys, les gens se moquent de lui, on lui prescris des médicaments à en faire une overdose... il est totalement paumé et on rigole de ça. Personnellement j'ai un peu de mal. Cela n'empêchera pas les quelques sourires et rires qui ont pu s'échapper de ma bouche.

La réalisation 

Pour une première c'est plutôt réussi. Il prend le parti narratif en jonglant entre le théâtre et le film. Ceci permet de faire lien et de raconter de façon fluide l'histoire. Il fait valser le spectateur entre tragique et comique mais le mélange ne passe pas toujours malheureusement. Néanmoins, il n'y a jamais de temps mort dans ce film dont les 1h25 défilent à vive allure.


Une première dans un grand rôle réussi, tant devant que derrière la caméra. Si certains retiendrons l'humour original de Guillaume Gallienne, d'autres, comme moi, riront jaune face à tant d'autodérision.

Note finale (sur 20) Personnelle : 14 - Presse : 15.6 - Public : 16.4



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Capitaine Phillips

20/11/2013
Réalisation : Paul Greengrass
Avec : Tom Hanks, Barkhad Abdi, Faysal Ahmed...

Synopsis (Allociné) : Capiatine Phillips retrace l'histoire raie de la prise d'otages du navire de marine marchande américain Maersk Alabama, menée en 2009 par des pirates somaliens. La relation s'instaure entre le capitaine Richard Phillips commandant du bateau, et Muse, le chef des pirates somaliens qui le prend en otage, est au cœur du récit.

Une histoire vraie originale avec un scénario intéressant à exploiter, une tête d'affiche nommée Tom Hanks et un le réalisateur de La Vengeance dans la Peau derrière la caméra, il n'en fallait pas moins pour rendre se film incontournable au cinéma. Mais tient-il toutes ses promesses ?


L'histoire

Comme le dit le synopsis, c'est une histoire vraie autours d'une prise d'otage par des pirates des temps modernes. Le script de base paraît simple, mais il est amplifié par la profondeur des personnages. En effet, le spectateur a le point de vu du capitaine du bateau américain mais également celui du capitaine des pirates. Et c'est de là que naît la nuance dans les choix de chacun, l'un a la pression de sauver bateau et équipage, tandis que l'autre doit impérativement revenir les poches pleines d'argent.

Les acteurs

Si l'histoire est aussi intense, l'interprétation des acteurs en est pour beaucoup. Tom Hanks peut viser, à juste titre, l'Oscar du meilleur acteur. Son interprétation est époustouflante, et je pèse mes mots ! Il dégage une telle émotion d'un bout à l'autre du film qu'il en est difficile de faire beaucoup mieux. Face au capitaine Hanks, les pirates somaliens, inconnus au bataillon mais spectaculaire dans l'interprétation. Barkhad Abdi, chef des pirates, joue à merveille le personnage complexe entre raison et obligation de gain. Faysal Ahmed donne de l'ampleur à la prise d'otage en jouant parfaitement l'homme frustré, nerveux et en maque de feuille de cocaïne. Une chose est sûr, on devrait entendre parler d'eux prochainement...

Les scènes d'actions

Le film est constamment sous pression et finalement l'action est le véritable fil rouge du film. Attention, ce ne sont pas des actions spectaculaires, mais intense avec beaucoup de profondeur et de pression. Que ce soit l'entrée sur le bateau des pirates, à la sentence finale, le spectateur est rarement au repos.

La réalisation 

Paul Greengrass met l'intensité nécessaire dans son film et rajoute le juste contenu à l'histoire pour qu'elle soit sans cesse captivante. Si on passe les quelques longueurs et maux de mer, on approche de la perfection.


Un film très réussi donc, porté par des acteurs formidables et une mise en scène impeccable. S'il aurait gagné à être un peu moins long, Capitaine Phillips reste néanmoins LE film à aller voir en cette fin novembre.

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 14 - Public : 17.6


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Cartel

13/11/2013
Réalisation : Ridley Scott
Avec : Michael Fassbender, Javier Bardem, Penelope Cruz, Cameron Diaz, Brad Pitt...

Synopsis (Première) : Afin d'arrondir ses fins de mois, un avocat s'associe avec l'un de ses clients pour monter un important trafic de drogue. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et, soupçonné de trahison, il devient la cible d'un cartel aux méthodes expéditives.

Prenons les noms un par un : Bardem, Cruz, Diaz, Pitt, Fassbender avec Ridley Scott aux commandes et Comac McCarthy au scénario. Quand on voit ça sur le papier, le résultat ne peut être que magnifique...


L'histoire

Un avocat avec les yeux plus gros que le ventre. Une situation aisée et une femme sublime (Penelope Cruz quand même) ne lui suffisent pas. Il lui faut plus d'argent, d'où son association sur un trafic de drogue. Quel est son impact sur le trafic ? On ne sait pas vraiment, mais toujours est il que cet avocat se retrouve mêlé à une histoire mêlant son ami ami trafiquant (Bardem), sa femme (Diaz) mais aussi une autre personne (Pitt, dont on ne saisi pas bien le rôle sauf d'être moralisateur).
Bref, une histoire aussi compliquée que mon explication. Compliquée, longue, sans relief et avec des dialogues interminables, voilà comment peut on résumer cette histoire.

Les acteurs

Comment les juger ? Ils sont impliqués dans leurs rôles, sont crédibles, émotionnels pour certains, cruels pour d'autres. Toutes ces stars jouent avec justesse mais a quoi bon lorsque le film ne suit pas derrière ?
Au cas par cas, Fassbender est très bon en avocat amoureux et sûr de ses choix au début puis son amour grandi autant que son doute et sa panique grandisse. Penelope Cruz est rayonnante mais finalement assez discrète pour un rôle de victime. Javier Bardem est plus difficile à cerner tout comme son personnage. Cameron Diaz est parfaite (tout comme ses tenues) en femme fatale au sang froid et à la cruauté implacable. Enfin Brad Pitt, extrêmement bon en moralisateur beau parleur se croyant au dessus de tout le monde.
Le 5 étoiles du casting est digne de son standing.

Les scènes d'actions

Elles sont quasi inexistantes, on retrouve par ci par là une belle course poursuite de voiture (sur quelques mètres), des scènes d'une violence crue, quelques moments cultes avec la technique du "poisson-chat" notamment (qui restera dans les mémoires). Pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent.

La réalisation 

En prenant le parti de faire un film très sombre, glauque, avec beaucoup de dialogues et finalement peu d'actions, Ridley Scott a pris un risque énorme qui peut être s’avérera payant pour une petite partie du public. Mais pour moi comme pour la majorité des spectateurs (difficulté de tenir en place, discussions, endormissement (véridique !)) la recette ne prend pas. Tout semble loin du succès attendu. Les punchlines présentent sont noyer par un flux conséquent de dialogue ; l'action, qui pimente certains moments du film, est très courte et immédiatement suivie de moment sans saveurs ni reliefs ; parler 4 minutes avec des discours philosophiques pleins de métaphores et d'illustrations pour résumer par un "T'es dans la merde"... Scott donne l'impression de s'être compliqué la vie.
Il y avait là sujet et matériel à réaliser un film plus accessible.


Au final, on est tenu en haleine les 30 premières minutes espérant que le film démarre... en écrivant ces quelques lignes j'attends toujours.
Malgré ce flux de critiques négatives, le film présente tout de même de formidables acteurs et certains moments pouvant être culte. De plus, ce film était tellement attendu que la déception est grande en conséquence et pas forcément objective. D'où une notation "clémente".

Note finale (sur 20) Personnelle : 10 - Presse : 9.2 - Public : 9.2


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Quai d'Orsay 

06/11/2013
Réalisation : Bertrand Tavernier
Avec : Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup...

Synopsis (Studio Ciné Live) : Cette adaptation d'une BD nous entraîne dans les coulisses du ministère des Affaires Etrangères, du temps de Dominique De Villepin, à travers le regard d'un conseiller embauché pour travailler sur ses discours. Avec en point d'orgue, celui du 14 février 2003 à l'ONU.

Adulé par la presse, apprécié par le public (label des spectateurs UGC), adapté d'une BD comique, un vrai rôle à la mesure de Lhermitte au cinéma, il n'en fallait pas moins pour découvrir la valeur de ce Quai d'Orsay en salle.


L'histoire

Plongé au cœur du ministère des Affaires Etrangères à l'époque de De Villepin, le spectateur suit Arthur, un conseiller recruté pour écrire les discours de son ministre. Ce film permet de vivre l'envers du décors tant dans la dynamique de travail du ministre et de ses conseillers, que dans la minutie et la justesse des mots pour écrire un discours. On vit la progression du jeune Arthur dans son apprentissage mais s'est la seule évolution visible dans son film dont le final nous donne l'impression de ne pas avoir franchement avancé.

Les acteurs

Les mots ne suffisent pour décrire la prestation de Thierry Lhermitte qui, à mes yeux, joue là le meilleur rôle de sa carrière. Le débit de parole est impressionnant, le pouvoir comique l'est tout autant. Bref, une prestation parfaite qu'il peut rentrer au Top de sa filmographie. Son bras droit dans le film, et son extrême opposé, Niels Arestrup, est tout aussi bon dans un rôle calme posé justifiant des ruptures de rythme bienvenu. Enfin, Raphaël Personnaz est très bon en conseiller un peu perdu et perturbé par le rythme de vie de son ministre mais aussi des autres membres du ministère qui ne lui font pas de cadeau.

Les scènes comiques

Elles sont tout le temps présentes. En faisant référence à Héraclite avant d'enchaîner sur Tintin, le tout sur fond de l'ours Cannelle et de guerre en Oubanga, le ministre mélange les genres, parfois dans la même phrase, ce qui rend ses paroles particulièrement riches et comiques. Les regards perdus, ébahis, voir médusés de ses conseillers sont très drôles et en disent long sur la vivacité imposée par Lhermitte.

La réalisation

Etant de voir Tavernier à la réalisation d'un film comique, lui qui est plutôt habitué aux drames, aventures et romances. Mais c'est peut être là où on ne l'attend pas qu'il réussi le mieux. Preuve en est pour ce film truffé de génie et d'amour pour la langue française. Le film est très dynamique, sous l'impulsion de Thierry Lhermitte, ce qui est génial au début mais étouffant à la fin. Le rythme effréné proposé perd peu à peu le spectateur malgré un excellent ressort comique. Si on ajoute une histoire qui évolue peu, on peut être assez déçu sur le fond de ce film.


Au final on ressort fatigué par le rythme imposé du film, mais enchanté d'avoir vu un Thierry Lhermitte au meilleur de sa forme et content d'avoir passé un bon moment à rire de la folie de ce ministère.

Note finale (sur 20) Personnelle : 14 - Presse : 13.6 - Public : 12





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Inside Llewyn Davis

06/11/2013
Réalisation : Ethan et Joel Choen
Avec : Oscar Isaac, Carey Mulligan, Justin Timberlake...

Synopsis : Un chanteur de folk borné attaque la pire semaine de sa vie : il est SDF à New York pendant un hiver rugueux et il apprend qu'il a mis enceinte la femme d'un de ses potes. Déterminé à vouloir réussir et gagner sa vie dans son univers musical, il va s'apercevoir que ce n'est pas si simple que ça.

Récompensé par le Grand Prix du jury cette année à Cannes, le dernier film des frères Cohen est aussi annoncé comme l'un des plus réussi depuis bien longtemps. Adulé par la presse, Inside Llewyn Davis est valorisé par sa bande originale et l’interprétation sublime de ses acteurs. Critiques justifiées ?


L'histoire

Le spectateur est plongé dans la vie triste et difficile de Llewyn Davis, un chanteur et guitariste de musique folk. Le film illustre une courte partie de son existence mais assez longue pour cerner le personnage. Llewyn sait ce qu'il veut et ne semble pas ouvert pour faire des concessions. Il assume le fait d'être sans domicile fixe bien que ça situation l'use et le fatigue.
Tirée d'une histoire vraie (avant sa rencontre avec Bob Dylan), les frères Cohen la raconte magnifiquement avec une bande son phénoménale et une interprétation parfaite de ses acteurs.

Les acteurs

Justement, les acteurs, la clé de voûte de ce film avec la bande originale. Commençons par le rôle titre interprété par Oscar Isaac, véritable révélation (ou plutôt confirmation) jouant subtilement Llewyn Davis. On découvre en lui des talents de chanteur et de guitariste en plus de ses talents d'acteur qui n'était plus à prouver. Carey Mulligan est poignante et touchante en amie hésitante dans ses émotions envers Llewyn (dégoût ou compassion ?). Justin Timberlake peut enfin jouer sur deux terrains, qu'il affectionne, en même temps : la comédie et la musique. Un réel plaisir à le voir s'épanouir. Enfin le reste de la troupe, dont John Goodman, donne de la justesse et de la profondeur au film.

Les effets musicaux

Ne connaissant pas le folk, il est difficile de juger. Mais j'ai trouvé que chaque chanson avait sa place au bon moment. Le folk interprété par Llewyn Davis est très sombre et triste mais représente finalement sa vie qui l'est tout autant. Tant dans la mélodie de la guitare que dans le timbre de la voix, les chansons folks passent agréablement dans le film.

La réalisation 

Le retour des frères Cohen dans un film à leur hauteur. On ne nous avait pas menti. Malgré quelques longueurs et le sentiment à la fin du film d'avoir tourné en rond, le film est fluide, les sentiments que l'on veut nous raconter sont parfaitement visible à l'écran. Les touches personnelles pour le bienfait du film sont justes et quand les chats veulent bien y mettre du leur, on arrive à un résultat très réussi.


Un vrai film d'auteur avec une musicalité très agréable et un jeu d'acteur parfait. Ça plaisir de retrouver les frères Cohen au top !  

Note finale (sur 20) Personnelle : 16 - Presse : 18 - Public : 15.6



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En Solitaire

30/10/2013
Réalisation : Christophe Offenstein
Avec : François Cluzet, Samy Seghir, Guillaume Canet, Virginie Efira...

Synopsis : Yann remplace au pied levé son beau frère blessé la vieille du départ du Vendée Globe. Skipper dans l'âme, Yann réussi pour sa première en solitaire un départ canon, jusqu'au moment où il découvre qu'il n'est pas le seul à bord. 

Un survival à la française attendu avec des acteurs qui ont le vent en poupe : Cluzet, Canet, Efira. Oui mais voilà avec la révélation dans la synopsis et dans la bande annonce, d'un passager clandestin, n'a-t-on pas tué toute intrigue dans ce film ?  

L'histoire

Yann Kermadech réalise son premier Vendée Globe, il démarre la course très fort en prenant les reines dès le début. Tout ce passe bien jusqu'à un contact dans la mer endommageant son bateau l'obligeant à s'arrêter deux jours... un temps suffisant pour qu'un clandestin pénètre dans la cabine menaçant la perte de la course. Raconté ainsi, l'histoire tient la route. On découvre les dessous du Vendée Globe, le manque de sommeil, le contact régulier avec la terre ferme, les stratégies de courses, etc. Oui mais voilà, les prises de décision, les détours effectués ne remettant pas en cause le classement final, la relation avec le passager clandestin, sont autant de choses irrationnels qui décrédibilise le film.

Les acteurs

François Cluzet parfait, mais pour le reste... Commençons bien, Cluzet justement, il porte à lui seul le film. Autant dire que s'il n'était pas là on aurait eu droit au navet de l'année (ou presque). Tantôt sensible, tantôt compétiteur, il incarne à merveille le rôle du skipper. Vient ensuite Samy Seghir, le clandestin, qui apparaît totalement à côté de la plaque au début, en surjouant et en ne dégageant aucune émotion, puis petit à petit son jeu devient plus juste. Venons en à Guillaume Canet et Virginie Efira, pour les deux ça sera un film à oublier et à retirer de leurs cinématographies. Ils sont d'un plat, affligeant et rare étant donné le professionnalisme de chacun. Heureusement que Jean-Paul Rouve est là pour amener un peu d'humour et de décontraction dans ce film. 

Les effets visuels 

Autant dans Gravity il ne faut pas avoir le vertige, autant là, vaut mieux éviter d'avoir le mal de mer. Plus sérieusement c'est la grande qualité de ce film. Les scènes à l'intérieur et à l'extérieur du voilier sont remarquables.

La réalisation 

Si les scènes sur la mer sont parfaitement filmées, celles sur la terre font nanars ce qui ce film inégal. A vouloir pimenter son histoire, Offenstein fini par la rendre dénuée de tout sens. Il y avait matière à exploiter cette relation entre le navigateur et son passager, mais également la relation avec l'organisation de la course, sa famille et ses amis, tout en restant dans le bateau. C'est dommage car au final le film semble inabouti.


On ressort déçu. Déçu du film d'une part, mais aussi déçu pour Cluzet qui tenait l'un des plus grand rôle de sa carrière si le film n'avait pas chaviré en route.

Note finale (sur 20) Personnelle : 11 - Presse : 11.2 - Public : 14.4



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Thor : Le Monde des Ténèbres

30/10/2013
Réalisation : Alan Taylor
Avec : Chris Hemsworth, Nathalie Portman, Tom Hiddleston...

Synopsis (Allociné) : Ce deuxième volet de Thor nous entraîne dans les nouvelles aventures de Thor, le puissant Avenger, qui lutte pour sauver la Terre et les neuf mondes d'un mystérieux ennemi qui convoite l'univers tout entier...

Après un premier opus moyennement réussi, le réalisateur des séries Mad Men et Game of Thrones (excusez du peu) prend la main. Au delà d'une suite au premier film Thor, c'est aussi et surtout une suite d'Avengers. Comment sera jugé Loki après ces crimes fait sur Terre ?


L'histoire

Assez complexe avec beaucoup d'éléments qui permettent de constituer une histoire. La création d'un nouveau peuple sombre, d'une nouvelle force maléfique, Thor partagé entre la défense de son royaume et celle de sa bien aimée sur Terre, sont autant d'éléments qui écrivent l'histoire mais qui la complexifie quitte à perdre le spectateur en chemin.

Les acteurs

On prend les mêmes et on recommence ! Sauf que cette fois ci il n'y a pas d'intervention du SHIELD. Après ses récentes expériences dans Thor (1), Angers ou encore Rush, Chris Hemsworth donne le sentiment de plus se lâcher et de jouer avec moins de retenu. Nathalie Portman, qui a un rôle central, joue juste malgré des faux airs de Black Swan par moment. Le reste est classique mais agréable à voir.

Les effets spéciaux

Visuellement, ce Thor est mieux réussi que le premier. Moins coloré, plus sombre et avec plus de scène d'actions, il est nettement plus agréable à regarder. Néanmoins subsiste une surcharge d'élément sur le monde d'Asgard, qui doit être propre aux comics, mais qui, dans le film, étouffe un peu sur l'écran. La scène finale sur Londres est vraiment très spectaculaire.

La réalisation 

Alan Taylor apporte cette touche sombre et pesante qui manquait à Thor, de ce fait, les moindres traits d'humour font mouche. Il apporte aussi plus de spectaculaire aux scènes de combat. Voilà pour le côté positif, car ce film comporte quand même quelques défauts. Le fait de devoir raconter des histoires en amont pour créer l'histoire du film nous fait bien réaliser que Taylor est avant tout un homme de série et non de film. Je pense qu'il adapterait à merveille Thor sur le petit écran, mais au cinéma... Ensuite il surexploite les pouvoirs de Loki. Du coup il y a trop de retournements de situation improbable décrédibilisant l'histoire.
Pour sa défense, le cadeau était empoisonné. Devoir réaliser Thor après le succès d'Avengers et en devant garder les bases du premier volet, n'était pas chose facile. Et il s'en est sorti de manière honorable.


Une légère déception à la sortie de ce film bien qu'il soit divertissant et agréable à voir. Plus juste que le premier mais moins séduisant qu'Avengers, Thor : Le Monde des Ténèbres redore légèrement l'image 

Note finale (sur 20) Personnelle : 13.5 - Presse : 11.2 - Public : 17.2



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Blood Ties

30/10/2013
Réalisation : Guillaume Canet
Avec : Clive Owen, Billy Crudup, Marion Cotillard, Mila Kunis...

Synopsis : l'histoire de deux frères que tout oppose dans le New York des années 70. Le plus jeune, Franck, est un flic promis à un brillant avenir. Quant à Chris, il accumule les délits, les peines et les rentrées d'argent facile dû au banditisme. Franck essai d'aider Chris à changer de mode de vie et s'assagir après 12 ans de prison. Mais il est difficile d'oublier son passé.

Un remake du film Les Liens du Sang avec le même Guillaume Canet (devant la caméra). Alors à quoi bon s'arrêter sur ce film ? Eléments de réponses : casting en or, Canet derrière la caméra, présenté au festival de Cannes. 

L'histoire

Pour ceux qui ont vu le film Les Liens du Sang, l'histoire est exactement la même. La différence majeur se faisant au niveau du lieu (New York), des acteurs et d'une touche personnelle version Canet. Et c'est bien là l'attrait du film.

Les acteurs

Puissants, justes et sincères, le casting en or made in US rend une copie parfaite. Clive Owen et Billy Crudup jouent les frères à merveille. Côté féminin on retrouve Marion Cotillard, Mila Kunis et Zoe Saldana. Enfin, quel plaisir de retrouver James Caan sur le grand écran ! Un rôle de père sur mesure. 

Les scènes d'action

Les quelques longueurs ainsi que l'ambiance pesante du film mettent un réel impact sur chaque scène d'action, à clouer le spectateur au fond de son siège. Course poursuite ou simple braquage sont alors filmés d'une façon très juste et réaliste. 

La réalisation 

En partant sur le remake d'un film dont il était tête d'affiche il y a 5 ans, Guillaume Canet a prit un risque. Cependant, il avait sa propre vision et a fait évoluer les personnages sans toucher à la structure du film. La transposition de l'histoire de la France aux Etats-Unis est parfaite, malgré les longueurs. Il faut mettre à son crédit l'excellente gestion des acteurs. Si certains avaient des doutes sur la capacité de Canet en tant que réalisateur international, ils sauront apprécier le travail effectué. 


Un remake réussi malgré les imperfections et les longueurs. Aucun doute, entre les remakes de la semaine, Fonzy et Blood Ties, choisissez celui-là !

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 10.4 - Public : 13.6



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Snowpiercer


30/10/2013
Réalisation : Bong Joon Ho
Avec : Chris Evans, Song Kang-Ho, Ed Harris, Jamie Bell...

Synopsis : Dans un monde apocalyptique où, suite à une réaction chimique, la Terre a gelé, l'humanité subsiste dans un train. On y retrouve la faune, la flore, les riches à l'avant et les pauvres à l'arrière. 18 ans que cette catégorisation existe, jusqu'à ce que Curtis, en guide révolutionnaire, décide de tout changer.

Alors que les premières images du film faisaient penser à un film basique de série B, les dernières vidéos et la réception enthousiaste de la presse ont changé la donne pour un SF attendu.

L'histoire

Dans un train roulant sans arrêt, vie ce qui reste de l'humanité. Les riches sont à l'avant du train répartis sur plusieurs wagons spacieux et agréables ; les pauvres, eux, se retrouvent dans le dernier wagon, entassés avec le minimum syndical, sans eau pour se laver et avec un semblant de nourriture. 18 ans à vivre ainsi jusqu'à ce qu'un homme décide de tout changer et de remontrer en bravant de nombreux obstacles. Plongée dans une fin du monde spectaculaire, cette histoire de lutte des classes est parfaitement racontée parfois un peu cliché mais avec une belle fluidité dans le scénario. 

Les acteurs

N'ayons pas peur des mots, c'est le meilleur rôle au cinéma de Chris Evans ! Il crève l'écran et c'est un régal de la voir à un tel niveau. Entre deux Avengers et Captain America, il nous montre un facette de son jeu qu'il avait bien caché. La force du film c'est aussi un casting international de grande qualité. Autours de la star américaine on retrouve Jamie Bell, Octavia Spencer, John Hurt, Song Kang-Ho, Tilda Swinton ou encore Ed Harris... rien que ça ! Tous apportent une plus-value à l'histoire et son utilisé à leur juste valeur.

Les effets spéciaux

Visuellement, il est difficile de reprocher quelque chose à ce film. A l'extérieur du train, le monde gelé, couvert par la neige, d'une blancheur et d'une luminosité à faire mal aux yeux, est magnifique. A l'intérieur, chaque wagon représente une image différente, de la pauvreté étouffante, à la richesse déconcertante, en passant par un aquarium géant, une salle de classe ou une discothèque, tout est illustré avec brio. 

La réalisation 

Difficile de dire si le film respecte la BD d'où il est issu, étant donné que je ne l'ai pas lu. Toujours est-il que le film est fluide et bien huilé. Le réalisateur sud-coréen met bien en avant ces différents points de vues : la lutte des classes, l'extravagance de la société, l'égoïsme humain ; sous une ligne directrice : la remontée du train wagon par wagon.
Néanmoins, pour les biens fait du film, chaque wagon représente un fait de société par lequel on est obligé de passer pour accéder à un autre wagon. Le dentiste doit-il traverser une discothèque pour accéder à l'espace sauna ? Autre interrogation, où dorment les passagers ? Ce sont bien là les seuls remarques que l'on peut faire auprès de la réalisation. Mais, pour le film, c'est peut être mieux ainsi. 


Une belle réussite, donc, que cette SF réaliste, en oubliant les petites imperfections bien sûr. A voir donc, tant pour son casting, que pour son visuel, ou encore son histoire originale et inédite. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 16 - Presse : 17.2 - Public : 16



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Malavita


23/10/2013
Réalisation : Luc Besson 
Avec : Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones...

Synopsis (Allociné) : Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s'installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d'incontestables efforts d'intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s'agira de régler les petits soucis du quotidien...

Un film de Luc Besson, risqué ! Mais lorsqu'on retrouve De Niro là où on l'aime (ancien mafieux) accompagné par des cadors du genre Pfeiffer et Jones, ça attise la curiosité tout de même. A juste titre ? 


L'histoire

Une famille mafieuse de New-York se retrouve en France, à Cholong-sur-Avre, en Normandie, pour refaire sa vie et échapper à son passé. On assiste à l'intégration, pleine de clichés, des enfants au lycée, de la mère à la supérette et à l'église et du père avec ses voisins. Jusqu'au jour où, par miracle impossible, la mafia retrouve la trace de la famille... Une histoire qui peine à trouver son bon rythme et qui se relance par des situations impossibles. 

Les acteurs

De Niro joue avec justesse mais on l'attendait encore plus mafieux, Pfieffer et Jones n'apportent pas grand chose au film et c'est bien dommage. La bonne surprise vient des enfants, un fils malin et vicieux, et une fille ravissante et qui ne se laisse pas marcher dessus. Ils jouent à la perfection des enfants de mafieux essayant de s'intégrer. 

Les scènes d'action 

Mise à part une belle scène finale et des petites scènes de "la vie de tous les jours" il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

La réalisation 

Il y avait là un beau sujet à traiter, mais tellement d'incohérence dans le texte et dans la mise en scène. Tous les français parlent parfaitement anglais (de une), le journal du lycée d'un bled français se retrouve dans la cellule mafieuse d'une prison au fin fond des Etats-Unis (de deux), les français sont pervers, associables, voleurs et mangent du fromage qui pu et les américains des Burgers et du beurre de cacahuète (de trois), je vais m'arrêter là. Il y avait de quoi relancer De Niro grâce à des références à ses débuts (à part une auto congratulation des Affranchis il n'y a rien), faire une belle preuve d'amour à l'international de sa culture française (c'est tout le contraire), heureusement l'intégration des enfants à leur scolarité est là pour rehausser la pauvreté du film.


Ce film illustre bien le déclin de Luc Besson en tant que réalisateur. Si certains verront un bon petit film entre comédie et action, moi je vois surtout un raté quasi total pour un film qui avait tout pour réussir, à commencer par ce magnifique casting.

Note finale (sur 20) Personnelle : 9 - Presse : 10 - Public : 13.2


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Turbo


16/10/2013
Réalisation : David Soren
Avec : Laurent Laffite, Gérard Darier, Emmanuelle Rivière...

Synopsis : Turbo, un escargot à la vie lente et monotone, n'a qu'une idée en tête : être rapide. Alors que son obsession le rend impopulaire chez les siens, un incident va lui donner la vitesse dont il a toujours rêvé ! Grâce à ce pouvoir hors norme, il va pouvoir réaliser son rêve le plus fou : parcourir les 500 Miles d’Indianapolis avec les plus grands pilotes. Qui de l'escargot ou de la voiture gagnera ? 

Parce que c'est un DreamWorks basé sur une histoire loufoque comme ils en ont l'habitude, et qu'on attendait une nouvelle franchise après un Kung-Fu Panda et Madagascar, Turbo était attendu ! 


L'histoire

Dès le début on se retrouve au cœur de la vie de ces petits mollusques à coquille et on suit la passion folle de l'un d'eux voulant être rapide. Un comble pour un escargot. La première partie centrée sur le rejet en société est intéressante et bien exploitée. Le tournant de l'histoire et la deuxième partie axée sur la course entre un escargot et des voitures sont très (trop) recherchées mais se laissent regarder sans problèmes.

Les acteurs (escargots)

Entre le personnage principal se faisant débordé son rêve de vitesse, son frère qui veut à tout prix le raisonner et un entourage évolutif (peureux et pessimiste au début puis stylisés et "cascous" à la fin), les sentiments et les émotions donnés aux personnages sont très intéressants. D'autant plus lorsqu'on peut transposer les caractères de chacun aux personnages humains présents dans le film d'animation.

Les scènes d'animation 

Ce n'est plus une surprise, la qualité de l'image est magnifique chez DreamWorks, la course filmée est vraiment impressionnante. Cependant, attention à l'overdose de couleurs vives ! A voir en 3D si possible car le rendu donne vie au film. 

La réalisation 

Pour sa première sur un long, on pourrait dire que Soren s'en sort bien avec une histoire bien racontée et des scènes spectaculaires. Néanmoins, pour un DreamWorks on en attend davantage. Les gags et les scènes humoristiques sont trop peu présentes et assez pauvres. Et il faut bien admettre qu'après Cars et Planes, on a fait le tour en termes de course, il est tant de trouver autre chose. 


Turbo, un bon film pour vos enfants qui risque de décevoir certains adultes...

Note finale (sur 20) Personnelle : 13.5 - Presse : 12.8 - Public : 15.6


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Gravity


23/10/2013
Réalisation : Alfonso Cuaron
Avec : Sandra Bullock et George Clooney.

Synopsis : Ryan Stone, experte en ingénierie médicale, se retrouve pour la première fois dans l'espace pour une mission banale. Accompagnée par Matt Kowalsky, un habitué de l'espace, ils vont devoir faire face à une catastrophe qui a détruit leur station spatial. Coupés de tout contact avec la Terre, comment vont-ils s'en sortir ? 

Annoncé comme le film de l'année par la presse, vu comme une claque visuelle par d'autre, Gravity était attendu comme le messie. Je dois admettre que c'est la première fois que je rentrais dans un cinéma avec une boule au ventre... Sensation bizarre pour film exceptionnelle ? 

L'histoire

Ce film peut être considéré comme un "survival". Classique au cinéma, oui, mais dans l'espace, non. L'histoire basé sur la survie humaine est assez simple et classique : comment rentrer chez soi quand on est coupé du monde et perdu dans l'univers ? Mais quand on a les images, les acteurs et le son qui va avec, cette histoire prend une telle ampleur qu'il est difficile de l'expliquer par de simples mots.

Les acteurs

Sandra Bullock porte a elle seule l'histoire. Ses expressions sur son visage sont d'une rareté cinématographique tellement elle y met de l'intensité et de l'émotion. Copie parfaite. Tout comme George Clooney qui met un peu d'humour et de légèreté dans un film sous tension. Ses interventions, rare, sont bienvenues. Difficile de faire mieux.

Les effets spéciaux

WAHOU ! Du jamais vu ! On pourrait couper le dialogue des personnages et assister ébahi au spectacle qui nous ait proposé. Car oui, ce n'est pas une séance de cinéma comme les autres à laquelle on assiste, mais bien un spectacle visuel extraordinaire. La qualité est partout, tant devant la vision de la Terre que devant la destruction de la station spatiale. Je ne vais pas en dire plus pour laisser la joie de découvrir ces scènes spectaculaire. A voir en 3D si possible, car jamais elle n'a aussi bien été utilisée.

La réalisation

Plus de 4 ans pour réaliser ce film ! S'il faut passer par là pour arriver à un tel résultat, je veux bien attendre 4 ans avant chaque sortie de film. Gravity est réalisé à la perfection, filmé avec beaucoup de détail. On sent le souci de bien faire de Cuaron dans chaque scène avec le reflet du soleil et de la terre sur casque de Bullock quand elle part en vrille ou encore avec les objets flottants dans l'espace... tout est parfait ! 


Vous l'aurez compris ce film est extraordinaire, visuellement parfait, interprété à merveille par Sandra Bullock. J'enlève un petit point parce que j'en aurai voulu encore un peu plus (gourmandise quand tu nous tien).

Note finale (sur 20) Personnelle : 19 - Presse : 18.8 - Public : 17.6


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9 Mois Ferme

16/10/2013
Réalisation : Albert Dupontel
Avec : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié...

Synopsis (Allociné) : Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Plus surprenant encore, le père de l'enfant est Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l'attend...

Une histoire loufoque, que seul Dupontel, avec son style singulier, pouvait traiter. Et une chose est sûr, en salle, on n'a pas été déçu !

L'histoire

Quelle idée ! Une juge qui ne pense que par le boulot tombe enceinte d'un cambrioleur criminel qui découperait les membres de ses victimes avant de manger leurs yeux... Une histoire totalement folle mais qui prend vie et surtout crédibilité au fur et à mesure du film. Finalement se dernier est assez court (1h20) mais va à 100 à l'heure.

Les acteurs

Il y a les deux acteurs principaux : Kiberlain et Dupontel. La première étonne avec un registre dans la comédie qu'on lui découvre. Kiberlain humoriste ? Et bien oui ! Concernant le second, ce rôle est du sur-mesure où il confirme sa qualité et son brin de folie si singulier. Mais ils ne sont pas les seuls, tous les seconds rôles sont excellents ! A commencer par Nicolas Marié, parfait en juge bègue. Philippe Duquesne et Christian Hecq tirent également leurs épingles du jeu. Et Jean Dujardin... oui, oui Dujardin... je vous laisse le découvrir.

Les scènes "amusantes"

Chaque scène est valorisé par le ressort comique de ses acteurs. Les quiproquos sont géniaux entre Kiberlain et Dupontel, le comique ressort sur chaque scène. Quand Nicolas Marié intervient, son jeu de bègue est tellement parfait et crédible qu'il en est hilarant. Chaque gag fait mouche sans pour autant nuire à l'histoire.

La réalisation

Albert Dupontel sait ce qu'il veut. Et s'il on peut reprocher au film d'être trop court, la longueur aurait, je pense, desservi le film. Dupontel parvient à homogénéiser son histoire avec ses nombreux gags. Contrairement à l'autre comédie française de la rentrée (Eyjafjallajökull - voir ci dessous), le film n'est pas saccadé par une accumulation de gags. Au contraire il est d'une fluidité déconcertante !


9 Mois Ferme, à n'en pas douter, la comédie française de l'année !

Note finale (sur 20) Personnelle : 17 - Presse : 16.4 - Public : 16.4


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Prisoners


09/10/2013
Réalisation : Denis Villeneuve
Avec : Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis, Terrence Howard...

Synopsis : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d'Anna. Quand le suspect numéro 1 est arrêté puis immédiatement relâché pour faute de preuve c'est une course contre la montre qui commence pour les retrouver. D'un côté un détective respectant les lois, de l'autre un père dévasté prêt à tout pour retrouver sa fille.

Après des sorties mitigées dans Real Steel et le dernier Wolverine, on retrouve Hugh Jackman dans un rôle plus dramatique. Fini les blockbusters, place aux films d'auteurs. 

L'histoire

Un dîner entre amis le soir de Thanksgiving, un moment d'absence des parents, deux fillettes disparues. Voilà, l'histoire est lancée et s'appuie sur une recherche de tous les instants pour retrouver ces filles. Le spectateur est plongé dans une enquête en ayant deux visions : celle du détective, impliqué et droit, et celle du père, prêt à tout quitte à enfreindre les lois. Une histoire passionnante donc, avec un réel enjeu où l'on passe par toute sorte d'émotion.

Les acteurs

Hugh Jackman était attendu, il a largement répondu présent. Son personnage est vraiment bluffant en père de famille totalement démuni qu'il incarne avec brio. Enfin un rôle à sa mesure ! Derrière, Jake Gyllenhaal joue parfaitement le détective tentant de prendre du recul sur une enquête humainement et émotionnellement difficile. Ici aussi on retrouve un Gyllenhaal que l'on avait plus vu depuis Brook Back Mountain. Les autres acteurs sont tout aussi impressionants de réalisme et d'humanisme, que ce soit les parents de Joy, Viola Davis et Terrence Howard (magnifique), ou encore Maria Bello en mère tombant dans la dépression, tous sont du niveau du grand film qui nous ait présenté.

Les scènes "thriller"

Ce n'est pas une enquête comme on a l'habitude d'en voir au cinéma, pas de cascades, pas de course poursuite (quoique une petite), pas de coups de feux à tout va, mais plutôt un silence, lourd, impactant le moindre fait et geste. Tout semble millimétré pour donner ce sentiment de tension, de suspens, de stress sans tombé dans la longueur et la lenteur. 

La réalisation 

Villeneuve confirme sa qualité de réalisateur. Trois ans après le très réussi "Incendies", Villeneuve nous propose un film poignant. Un film parfait, tant dans ses images, que dans sa musique, et que dire de ses acteurs. Oui mais voilà, on est dans un film tellement haut de gamme qu'on attend un final à l'image du film. Hors ce n'est pas le cas. Et c'est vraiment dommage, quand on réussi à balader le spectateur de droite à gauche sans le perdre, on peut tout faire, sauf une fin aussi conventionnelle.


Un excellent film, donc. A voir au cinéma absolument, même si on reste sur sa fin...

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 15.2 - Public : 17.2

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La vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2


09/10/2013
Réalisation : Abdellatif Kechiche
Avec : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos, Salim Kechiouche...

Synopsis (Allociné) : A 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s'affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...

Pourquoi aller voir ce film ? C'est la dernière palme d'or de Cannes ! Donc naturellement...


L'histoire

Le titre résume très bien le film. On assiste à une période charnière de la vie d'une femme : le passage de l'adolescence à l'âge adulte. La recherche de son être, le besoin de s'affirmer, d'être dépendant de ses choix, toutes ces facettes ressortes sur une vie unique mais extrêmement réaliste. Une vie simple jusqu'au croisement d'un regard, d'une rencontre, qui deviendra l'une des plus belles histoires d'amour jamais vu au cinéma.

Les acteurs

Peut-on parler de jeu d'acteur lorsqu'on arrive a un tel niveau de réalisme ? La question se pose tant c'est inédit de découvrir ça au cinéma. Que ce soit pour Adèle Exarchopoulos, quasi inconnue du cinéma (de brèves apparitions), tout simplement extraordinaire en femme qui découvre la vie, et qui, quand elle pleure le spectateur ne demande qu'à la consoler. Ou encore Léa Seydoux, actrice déjà confirmée, qui nous dévoile une autre facette de son jeu, et qui, lors d'une dispute, tape une telle colère que le spectateur en prend pour son grade. Ces deux sublimes actrices sont soutenues par un très beau casting, difficile de faire mieux.

Les scènes "olé"

C'est un parti pris du réalisateur que de faire vivre la vie d'Adèle jusque dans son intimité. Les ébats amoureux sont aujourd'hui très pudiques au cinéma sous peine de censure du film, néanmoins ils n'en demeurent pas moins prépondérant dans la vie de tout être humain. C'est en s'appuyant sur cette logique que Kechiche aborde son film en ne reculant devant rien, et en livrant une scène érotique d’anthologie où la longueur (7 minutes) en mettra plus d'un mal à l'aise.

La réalisation 

On aura beau tout dire sur la méthode de travail de Kechiche, quand on assiste à une telle séance de cinéma, on ne peut que s'incliner. L'intensité qui se lit dans le regard de chaque acteur en dit long la façon dont a été réalisé ce film, faisant rejouer une scène des dizaines de fois jusqu'à arriver au plan parfait. Un perfectionniste donc qui abouti à un chef d'oeuvre ! La volonté de limiter l'apport musical pour ne laisser que l'impact humain rend le film avec une puissance rare.


Une palme d'or largement méritée ! Les 3 heures passent à une vitesse folle. On peut cependant regretter les déboires médiatiques entre Kechiche et ces deux actrices qui, à coup sûr, vont desservir le film. Je mettrai également une toute petite réserve sur la première scène érotique qui aurait gagné à être un peu plus courte.

Note finale (sur 20) Personnelle : 18 - Presse : 18.4 - Public : 14.4


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Eyjafjallajökull (Le Volcan)


02/10/2013
Réalisation : Alexandre Coffre
Avec : Valérie Bonneton, Dany Boon...

Synopsis (Allociné) : Pour les voyageurs du monde entier, l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull est un coup dur. Pour Alain et Valérie, c'est une catastrophe. Car pour arriver à temps dans le petit village de Grèce où se marie leur fille, ce couple de divorcés, qui se voue l'un l'autre une détestation sans borne, va être amené par la force des choses à prendre la route ensemble.

Annoncé comme la comédie française de cette rentrée 2013, ce film a suscité l'attention autant pour le nom du film, que pour ses têtes d'affiches ou encore pour la communication nationale qui a été faite. Mais que vaut-il réellement ? 


L'histoire

L'éruption d'un volcan islandais rend le parcours de deux personnes qui se détestent chaotique et avec de nombreux rebondissements. Si l'histoire est visuellement très agréable avec la traversé de l'Europe de l'Est, des cultures de chaque pays, elle perd en crédibilité par des rebondissements trop fréquents et surtout trop lourd par moment. L'histoire dans son ensemble reste originale et bourrée de bons sentiments.

Les acteurs

L'humoriste préféré des français (Dany Boon) avec l'actrice principale de la série préférée des français (Valérie Bonneton dans Fais pas ci Fais pas ça) donnent beaucoup de cœur dans leurs rôles et ça se ressent. S'ils semblent parfois en rajouter, c'est le dynamisme qui ressort et sur lequel s'appuie le film. Concernant les autres acteurs, c'est assez inégal. On a de bonnes surprises comme Denis Ménochet (excellent) mais aussi de moins bonnes comme Malik Bentalha, assez fade dans sa prestation. 

Les scènes "amusantes"

Le film regorge de rebondissement tous aussi improbables les uns des autres, ce qui surprend le spectateur au début et le dérange à la fin. Cependant quand une scène humoristique, finalement perceptible comme un sketch, est réalisée, on sent beaucoup d'envie, de bonne volonté et un budget important à exploiter. Ce budget gâche un peu le naturel et donne des effets visuels impressionnants mais inutiles dans le film et dans l'intrigue de l'histoire. Elles provoquent certaines longueurs.

La réalisation 

Alexandre Coffre a prit le parti de mettre de l'intensité (trop) dans son film. Du coup c'est une succession de sketch que le spectateur regarde : "Alain et Valérie à l'aéroport", "en Bulgarie", "au commissariat" ou encore "dans un Porsche". Le seul fil rouge étant "rejoindre la Grèce par tous les moyens", tout le reste est saccadé et laisse plusieurs fois place à de la longueur...


Un film divertissant, visuellement agréable mais qui s'avère finalement creux et dépourvu de tout intérêt. La joie et la bonne humeur de Boon et Bonneton ne parviennent pas à lancer réellement l'histoire. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 10.4 - Public : 12


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Machete Kills


02/10/2013
Réalisation : Robert Rodriguez
Avec : Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Sofia Vergara...

Synopsis (Allociné) : Le président des Etats-Unis confie une mission suicide à Machete : sauver le pays d'un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d'envoyer un missile nucléaire sur le sol américain.

Après un premier opus "Machete" il y a 3 ans, on attendait beaucoup de ce deuxième volet. Annoncé avec un gros casting, une autodérision nettement supérieure à son prédécesseur, et un Danny Trejo à l'état brut, ce film tient-il toutes ses promesses ?

L'histoire

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? C'est ce qu'ont dû se dire Ward et Rodriguez en écrivant l'histoire. Ils sont partis très loin (trop peut être), mettant Machete dans des situations improbables. Mais bon c'est ce qu'on attend de ce genre de film non ? A la différence du premier où l'histoire était à peu près plausible mais les scènes d'actions un peu moins, ici tout est surréaliste, au risque d’écœurer.

Les acteurs

C'est fascinant de voir l'implication de chacun des acteurs dans un tel film. Ils prennent du plaisir à jouer et c'est ce qu'on attend ! Qui "ils" ? Si on ne retient que les plus connus, vous verrez : Danny Trejo, Michelle Rodriguez, Sofia Vergara, Amber Heard, Antonio Banderas, Cuba Gooding Jr, Mel Gibson, Lady GaGa, Charlie Sheen, Jessica Alba, Vanessa Hudgens... Vous avez dit sacré casting ? 

Les scènes d'actions

Robert Rodriguez rend hommage aux séries B tout en préservant le film d'effets spéciaux totalement ratés. Du coup sur chaque scène d'action on prend une claque et on rigole parce que l'humour n'est jamais loin. On retrouve deux fois plus d'action que dans le "Machete" et on s'en réjouit.

La réalisation 

On perd un peu du "charme" du premier volet. En voulant donner le maximum pour le spectateur, Rodriguez finit par le perdre. L'enchaînement n'est malheureusement pas toujours bien trouvé, on a l'impression d'assister à une succession de scènes d'action sans que celles-ci soient bien amenées. 


Finalement, on espérait mieux et je pense qu'il y avait vraiment mieux à faire quand on raconte l'histoire d'un surhomme. Néanmoins, plusieurs répliques font mouches et on ira voir "Machete Kills Again in Space". Quand on dit que Rodriguez part loin...

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 11.6 - Public : 14.4

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Rush 


25/09/2013
Réalisation : Ron Howard
Avec : Chris Hemsworth, Daniel Brühl, Olivia Wilde...

Synopsis : Rush retrace une période mythique de la Formule 1, période pendant laquelle concourait James Hunt et Niki Lauda pour le titre. Ces deux personnages que tout oppose et qui feront vibrer le championnat de Formule 1 1976. Rush retrace cette rivalité et cette année 1976, pas comme les autres.

C'était un des films les plus attendus, les plus plébiscité par la presse et le publique, Pathé en avait son film de l'année 2013. Mais que pouvait bien nous réserver ce Rush ? La Formule 1 n'a jamais vraiment réussi sur grand écran, alors pourquoi tout cet engouement ? En sortant du cinéma, on comprend mieux pourquoi...

L'histoire

Si vous vous attendez à voir une histoire sur la Formule 1 vous serez servi, sur la compétition également, mais aussi sur la biopic de deux hommes hors normes, et ça, on s'y attend moins. La première partie du film retrace la rivalité naissante entre Niki Lauda et James Hunt, alors concurrent en Formule 3 puis Formule 2. La seconde partie se passe exclusivement sur l'année 1976, l'année référence pour tous les passionnés de Formule 1. Ne connaissant pas cette histoire vraie, j'ai pu découvrir l'envers du décors de la Formule 1 et du cannibalisme qui y régnait à cette époque. 

Les acteurs

Chris Hemsworth, découvert dans Thor, explose à l'écran dans un rôle qui semble fait pour lui. De même pour Daniel Brühl, moins connu du grand public, mais qui montre toute l'étendue de son talent. Ils sont impressionnant dans leurs prestations, après dire qu'ils illustrent à la perfection James Hunt et Niki Lauda, difficile à dire quand on ne les connait pas...

Les effets spéciaux

Rarement une course de Formule 1 n'aura été aussi bien filmé. Ron Howard aurait pu choisir la facilité et tourner à la manière d'un Fast & Furious, mais non. Il change régulièrement de plan de caméra, film aussi bien en vue aérienne que dans la F1, il nous fait ressentir l'intensité des courses.

La réalisation 

Difficile de faire beaucoup bien. Les personnes qui ne sont pas passionnés de Formule 1 ressortent conquis par le film, et que dire pour les passionnés ! Mission accomplis donc pour Ron Howard qui parvient à jouer sur 3 volets : la Formule 1, la rivalité, et la vie de 2 hommes hors du commun. Génial !


Finalement, les 2 heures du films passent à une vitesse à en faire pâlir une Formule 1. En étend gourmand, on en redemanderai même une petite demi-heure de plus. Rush, incontestablement le film de cette rentrée 2013 ! 

Note finale (sur 20) Personnelle : 17.5 - Presse : 15.6 - Public : 17.6

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2 Guns


25/09/2013
Réalisation : Baltasar Kormakur
Avec : Denzel Washington, Mark Wahlberg, Paula Patton...

Synopsis : Deux infiltrés, Bobby et Stig, font un casse ensemble sans connaître la véritable identité de l'autre. L'un travaille pour les stups tandis que le second travail pour la Marine. Quand les vérités éclates, que 43 millions sont en jeu, que le Cartel, la CIA et la Marine s'en mêlent, nos deux infiltrés vont s'unir pour s'en sortir.

Deux cadors du cinéma hollywoodien, la révélation féminine du dernier Mission Impossible, une bande annonce fun entre action et humour, et une histoire... qui peut tenir la route ; autant d'arguments pour aller voir ce film en salle.

L'histoire

Justement, tient-elle la route ? Un peu confus par moment, l'histoire met deux infiltrés faces à différents ennemis jusqu'à un affrontement finale. Entre humour et scènes d'actions, le film tient la route sans jamais parvenir à décoller.

Les acteurs

On attendait beaucoup de ce duo de choc, et autant dire qu'on reste sur notre faim. Si Washington parvient à faire une prestation honorable, on est assez loin du compte pour Wahlberg qui déçoit, comme s'il n'était pas concerné par son personnage. Paula Patton ne confirme pas non plus sa belle prestation de Mission Impossible, son personnage se limitant à sa simple beauté physique.

Les scènes d'actions

Très bien réalisées, chacune des scènes fait mouche dont la scène finale qui est spectaculaire. Entre combat à mains nues, avec des "guns", ou courses poursuites de voiture, le spectateur est rassasié sans être écœuré. 

La réalisation 

On retiendra surtout de nombreuses maladresses dans la construction du film, dans l'echaînement du film et ce dès le début avec une scène d'ouverture où on ressent tout le mal du monde qu'a eu Kormakur à mettre en  scène ces deux protagonistes. Si on ajoute à cela la sous exploitation des acteurs au profit du visuel (scène d'action et paysage), on obtient un bon film commercial mais qu'on oubliera dès lors qu'on sera sorti de la salle.


Au final un bon film d'action, à voir si on ne sait pas quoi faire de sa journée, mais qui ne sort pas du lot malgré un beau casting sur le papier. Dommage...

Note finale (sur 20) Personnelle : 12.5 - Presse : 8.8 - Public : 14


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Players


25/09/2013
Réalisation : Brad Furman
Avec : Justin Timberlake, Ben Affleck, Gemma Arterton...

Synopsis : Richie, étudiant à Princeton, joue au poker en ligne afin de payer ses études. Tout va bien jusqu'au jour où il se retrouve arnaqué et perd tout. Déterminé à retrouver le créateur du site qui l'a arnaqué, il se retrouve dans un spirale mafieuse qu'il était bien loin d'imaginer.

Une histoire de poker en ligne qui tourne mal, des acteurs qui ont le vend en poupe et une bande annonce prenante, il n'en fallait pas moins pour voir ce film. Mais attention, les apparences sont parfois trompeuses...

L'histoire

Un arnaqué du poker ligne décide de retrouver son créateur pour obtenir réparation. Finalement, il obtiendra le droit de travailler avec lui. Tout va bien sauf que le FBI s'en mêle et pour couronner le tout, Monsieur veut se faire la femme du boss. Une histoire finalement classique sur laquelle rien ne ressort et tout est saccadé. Le spectateur est plusieurs fois perdu sur des passages du film. Une histoire bâclée en 1h30 qui aurait gagné a être rallongée.

Les acteurs

Ils font se qu'ils peuvent dans ce naufrage. Ben Affleck est en dessous de ses prestations habituel, il est comme son personnage : difficile à cerner. Pas forcément de bonne augure avant d'incarner Batman au cinéma. Justin Timberlake s'en sort comme il peut. Une prestation qui sera vite oubliée, comme le film d'ailleurs. Enfin Gemma Arterton, véritablement l'atout charme pour un film qui n'en a pas. 

Les scènes d'actions

Elles passent finalement inaperçue tellement elles sont surjouées par des seconds rôles qui se ridiculisent plus qu'autre chose. L'ambiance pesante du Costa Rica est néanmoins bien retranscrite. 

La réalisation 

Après le très bon "La défense de Lincoln" on attendait beaucoup mieux de Brad Furman. Les scènes sont beaucoup trop saccadées, il se passe des événements dans le film qui ne sont pas expliqués, et avec un scénario finalement pas si naïf que ça, on débouche sur un raté quasi total. Espérons pour lui que ça ne soit qu'une sortie de route.


Players aurait bien voulu nous bluffer mais il se met finalement tapi tout seul. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 7 - Presse : 8 - Public : 11.2


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Les Miller, une famille en herbe


18/09/2013
Réalisation : Rawson Marshall Thurber
Avec : Jason Sudeikis, Jennifer Aniston, Will Poulter, Ed Helms et... Tomer Sisley !

Synopsis : Dans le but de remonter 2 tonnes de Marijuana du Mexique au Etats-Unis, un petit dealer décide créer une famille pour éviter tout soupçon. Mais quand on est dealer et qu'on a une femme strip-teaseuse, un fils puceau et une fille fugueuse, rien ne va se passer comme prévu et les situations impossibles vont s'enchaîner. 

Le réalisateur du (très) bon Dodgeball reprend du service pour réaliser un film sur le trafic (encore un après Gibraltar) de Marijuana. Après un bon succès aux US, il est intéressant de savoir si la sauce prend également en France.

L'histoire

Pour le coup on a une histoire très originale, recherchée et formidablement exploitée. Les péripéties que vie cette famille recomposée (ou plutôt composée) font mouches à chaque fois. Dommage que l'histoire se termine dans un romantisme et un sentimental affligeant. On s'en serait bien passé.

Les acteurs

Si Jason Sudeikis confirme qu'il est bien dans le Top 3 des acteurs comiques du moment, on regrette la prestation de Jennifer Aniston, qui semble gênée dans son rôle de strip-teaseuse, et que dire de notre frenchy, Tomer Sisley, qui n'est absolument pas crédible dans son rôle de méchant. Heureusement bien des acteurs relèvent le niveau à commencer par les deux enfants Will Poulter (le puceau) et Emma Roberts (la fugueuse). Le premier joue parfaitement l'ado naïf et un peu con-con, la seconde est plus que crédible en fille faisant sa crise d'ado. Mention spécial à Ed Helms (Very Bad Trip) hilarant.

Les scènes d'actions

Peu de scènes d'actions dans ce film comique, mais pleins de situations cocasses que le réalisateur met parfaitement en avant. Les quelques scènes de poursuites, de tensions, ou encore de "suspens" sont très bien illustrées.

La réalisation

Il n'y a pas de limite à l'improbable ! En partant de ça, les scènes impossibles s'enchaînent et les gags avec. Attention cependant à la liaison entre chacune d'elles parfois trop saccadée. Mais ne soyons pas trop dur, le réalisateur a vraiment prit un grand plaisir à mettre cette famille dans des situations inconfortables.


Au final on rit et c'est bien là l'essentiel ! Sans que ce film soit pour autant la comédie de l'année, je pense que certains passages resteront dans les annales. 

Note finale (sur 20) Personnelle : 14.5 - Presse : 11.6 - Public : 15.2


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Le Majordome

11/09/2013
Réalisation : Lee Daniels
Avec : Forest Whitaker, Oprah Winfrey, Jane Fonda, Lenny Kravitz...

Synopsis : L'histoire vrai d'un majordome noir ayant servit 7 présidents à la Maison Blanche, en pleine période de ségrégation. Entre une vie de famille et une vie au Bureau Ovale, cet homme, Cecil Gaines, va vivre une vie plus que mouvementé avec ces enfants...

Un casting hors normes pour un film qui, sur le papier, affiche de grandes ambitions. Alors que vos ce Majordome ? 

L'histoire

C'est une histoire vraie, prenant le parti pris de retracer d'un bout à l'autre la vie d'un "noir" en pleine période de ségrégation raciale. On voit et vie son personnage avec un lourd et triste passé, jusqu'à ce qu'il devienne un homme respecté par les siens et respectable par tous. Une belle histoire oui, mais vraie c'est faux. On apprendra en lisant la presse que les 3/4 films ont été réaménagés pour le bienfait du scénario. Le film perd de son sens et de sa crédibilité après ces aveux...

Les acteurs

Difficiles de faire mieux en termes de quantité de tête d'affiche. Pour preuve : Whitaker, Fonda, Howard, Gooding Jr, Cusack, Williams, et les moins connus au cinéma : Winfrey, Carey ou encore Kravitz. De la quantité certe, mais c'est la qualité qui est bleufante ! Pour les acteurs de cinéma et notamment pour Whitaker dans le rôle titre, on est moins impréssionné, mais pour Oprah Winfrey, on est proche de l'admiration...

Les scènes d'actions

Lee Daniels filme à la perfection les visages de chacun de ces personnages ce qui fait ressortir les sentiments. Ainsi, chaque scène, souvent dramatique, est poignante et efficace auprès du spectateur.

La réalisation 

 Tourner un biopic est très difficile mais parvenir à le faire sur toute une vie d'une personne sans en perdre une miette, et tout ça en 2hressort de l'impossible. Et pourtant, Daniels parvient à toucher au but dans sa mise en scène du Majordome, donnant la réplique à chacun des personnages permettant de sublimer celle de Whitaker.


Tout est fait pour que ce film soit récompensé à sa juste valeur aux Oscars oui mais voilà, on entube et amadoue à moitié le spectateur en disant que c'est une histoire vraie. Et quand on voit les scènes qui ont été rajouté, le film perd beaucoup de son charme... 

Note finale (sur 20) Personnelle : 15 - Presse : 13.2 - Public : 17.2


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Gibraltar 


11/09/2013
Réalisation : Julien Leclercq
Avec : Gilles Lellouche, Tahar Rahim, Ricardo Scarmarcio...

Synopsis (Allociné) : Afin de mettre sa famille à l'abri du besoin, Marc Duval, un français expatrié à Gibraltar, devient agent d'infiltration pour le compte des douanes françaises. Une immersion dans le trafic de stupéfiant qui va vite virer au cauchemar.

Un thriller à la française, réunissant des acteurs avec le vent en poupe et un réalisateur qui ne demande qu'à confirmer après son dernier film "L'Assaut". Ce film tiendra-t-il ces belles promesses ?

L'histoire

Tiré d'une histoire vraie, ce film se base autours de son acteur principal qui s'engouffre petit à petit dans un piège sur lequel il lui sera difficile de s'en sortir indèmne. L'argent facile a un prix, et il ne semble pas s'en rendre compte. Plus qu'un thriller à proprement parlé, c'est avant tout un drame humain qui est exposé ici.

Les acteurs

Gilles Lellouche est impeccable dans le rôle de Marc Duval, une prestation époustouflante sublimée par celle de Riccardo Scamarcio impressionnant dans son rôle de narcotrafiquant. Tout le contraire de Tahar Rahim, la déception de ce film pour un rôle qui ne lui convient pas et son jeu d'acteur s'en ressent terriblement. Les personnages féminins font le boulot, sans plus.

Les scènes d'actions

Julien Leclercq film chaque scène de la même façon que son précédent long, L'Assaut, avec un effet qui donne la sensation au spectateur de vivre la scène. L'accent est donc essentiellement mis sur des regards, des émotions, que traversent les acteurs, plutôt que des effets spéciaux et des éclats dans tout les sens.

La réalisation 

Malgré pleins de bonnes intentions, ce film montre surtout pas mal de carences et d'incohérences dans le déroulement de son histoire. Cette dernière est d'ailleurs beaucoup trop longue et trop complexe pour prétendre être réalisée en moins de 2 heures. Ce film aurait peut être gagné à être tourné en 2 volets. Néanmoins l'idée de vieillir l'image permet au film de gagner en émotion et en qualité.


Un film prenant donc, plus par le drame que vie son acteur principal, que pour l'histoire de narcotrafic. Le spectateur est d'autant plus déboussolé quand les révélations tombent à la fin à la fin du film. C'est une histoire vraie, et c'est bien triste...

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 11.6 - Public : 13.2

      

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No Pain No Gain


11/09/2013
Réalisation : Michael Bay
Avec : Mark Wahlberg, Dwayne Johnson, Ed Harris...

Synopsis (Studio Ciné Live) : Le cerveau de Daniel Lugo se loge quelque part dans ses énormes biceps. C'est un coach sportif bête à bouffer des haltères  un narcissique décidé à se forger un destin bigger than life. Son plan : kidnapper, avec deux autres gusses, un client plein aux as. Un plan qui, évidemment, va virer à la cata.

Ne serait-ce que pour cette synopsis, on peut imaginer le film. Mais c'est plus difficile de l'imaginer avec Bay aux commandes, ainsi que The Rock et Wahlberg en tête d'affiche. Quand on mixe Transformers, à Ted et Fast & Furious ça donne...

L'histoire

Une histoire vraie ! Ce film retranscrit une histoire vraie ! Et je vous promets que c'est juste incroyable de ce dire que ce que l'on voit c'est réellement passé. Trois bodybuldeurs avec des muscles à place du cerveau veulent devenir riche. Ils décident de s'improviser gangster. A partir de là, chaque scène, chaque parole, devient totalement dingue et impensable. 

Les acteurs 

On le sent, on le sait, ils ont pris un plaisir dingue à jouer ce film et honnêtement la prestation de chacun s'en ressent. Wahlberg n'avait plus grand chose à prouver, mais il confirme qu'il est bien l'acteur du moment. Ed Harris et Tony Shalboub (acteur de la série Monk) surprennent dans des rôles qui leurs collent à la peau. Dwayne Johnson, que dire... il se place là où on ne l'attendait pas, un gros bras qui bascule entre tendresse et cocaïne, la vraie surprise de ce film c'est bien lui. Et puis quand on a Ken Jeong (asiat' de Very Bad Trip) et Rebel Wilson, on ne peut que être conquis de ce casting d'enfer !

Les effets spéciaux

Plutôt les scènes d'actions, habitué à des budgets astronomiques et à de la SF à tout va, Michael Bay a dû rentré dans le rang pour ce film, sans laisser de côté le spectaculaire. Finalement, l'action laisse place à l'humour et l'autodérision, mais lorsqu'il y en a on est largement rassasié.

La réalisation

Quand on a entre les mains une telle histoire et un tel scénario, il vaut mieux ne pas se louper ! Et heureusement, tout se passe bien. Aucun temps mort, aucune période creuse, le film va à cent à l'heure. Michael Bay prend le parti de filmer un peu à la façon d'Oliver Stone et c'est une bonne idée car chaque scène en ressort encore mieux.


Pas la peine de le cacher, j'ai vraiment adhéré à ce film, surtout par son autodérision. On ressent également quelques critiques et messages sur le culte du corps ou encore le rêve américain que Bay ne manque pas de remettre en cause. Il ne faut pas avoir peur des gros bras !

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 12.4 - Public : 13.6




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White House Down


04/09/2013
Réalisation : Roland Emmerich
Avec : Channing Tatum, Jamie Foxx, Maggie Gyllenhaal...

Synopsis (Première) : Policier affecté au Capitole, Cale aimerait bien intégrer les services secrets présidentiels, notamment pour devenir une sorte de héros aux yeux de sa fille Emily. Or sa candidature est rejetée à l'issue d'un entretien d'embauche à la Maison-Blanche. Avant de partir, tandis qu'il suit la visite touristique traditionnelle du prestigieux bâtiment avec Emily, un groupe de paramilitaires prend les lieux d'assaut.

Un remake de La Chute de la Maison Blanche ? C'est la première pensée qui traverse l'esprit. Toujours est-il que six mois après ce film, Roland Emmerich à qui l'on doit les spectaculaires "2012", "Le Jour d'après" ou encore "Independence Day" revient avec un duo de choc, Channing Tatum (acteur qui monte en puissance) et Jamie Foxx (après sa performance dans Django) dans White House Down. Verdict...

L'histoire

Autant La Chute de la Maison Blanche était spectaculaire mais sans véritable fond, autant là, on a un scénario complexe avec plusieurs histoires qui s'entremêlent mais sans pour autant perdre le spectateur. Ainsi Tatum joue coup triple dans le film : sauver sa fille, le président et le monde entier. On est clairement dans un film de l'idéal américain, impossible de le cacher, mais quand on sort de ce préjugé et qu'on entre dans l'histoire, on reste captivé les 2 heures du film.

Les acteurs

Channing Tatum et Jamie Foxx justifie tout le bien que l'on pense d'eux. Entre père de famille et héros de l'Amérique Tatum élargie sa palette un peu plus. Après avoir vu ce film on ne peut que lui garantir une belle carrière. Jamie Foxx, ou comment passer d'esclave (avec Django) à président des USA ? De tous les films que j'ai vu, jamais un président des Etats-Unis (encore en fonction) n'a été aussi bien retranscrit dans un film. Ok Obama est noir et Foxx aussi. Mais au delà, tout ce qu'on voit d'Obama à la télé, que ça soit en politique ou dans sa vie privée, est joué par Jamie Foxx avec justesse (sans parodie ou imitation abusive). Certains y verrons une surmédiatisation montrant Obama comme le meilleur président du monde, moi je le perçois plus comme un président cool et proche du peuple. Après chacun son avis... Pour les autres acteurs, chacun joue son rôle juste comme il le faut. Mention spéciale tout de même à Joey King qui interprète la fille de Tatum, une prestation plus que convaincante du haut de ses 14 ans.

Les effets spéciaux

C'est là le paradoxe du film. Roland Emmerich ne fait jamais dans la dentelle en ce qui concerne les effets spéciaux, pour preuve "2012" en représentant la fin du monde. Ici on a de magnifiques scènes liées à la destruction de la Maison Blanche, mais en ce qui concerne les autres interventions, je les ai trouvé assez pauvre en qualité. Les images de synthèses étaient perceptibles notamment sur les vues aériennes et les explosions. Bien sûr les défauts restent minimes mais si on compare aux précédents film d'Emmerich on est un eu déçu. 

La réalisation 

Roland Emmerich ne nous avait pas habitué à ça dans ces précédents long, mettant en avant le spectaculaire au profit d'un scénario souvent pauvre. Ici c'est l'inverse, le film est limité en scènes époustouflantes mais l’histoire, et sa mise en scène, est parfaitement orchestrée. Mise à part le "rebondissement" de la fin (qui est en trop) l'ensemble du film est véhiculé à la perfection.


Au final, malgré quelques (petites) imperfections sur certaines scènes, on passe un très agréable moment. Mais une question se pose : Emmerich laissera-t-il la Maison Blanche tranquille lors de son prochain film ? 

Note finale (sur 20) Personnelle : 16 - Presse : 12.4 - Public : 14

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Le dernier pub avant la fin du Monde (The World's end)

28/08/2013
Réalisation : Edgar Wright
Avec : Simon Pegg, Nick Frost, Paddy Considine

Synopsis : Cinq amis d'enfance se regroupent pour réaliser le "barathon", une tournée des bars qu'ils n'ont su terminer durant leur adolescence. Mais la ville a changé, les bars et surtout les habitants ne sont plus les mêmes... Tellement changé que le monde est désormais entre leurs mains.

Pourquoi y être aller ? Tout d'abord pour rigoler, l'humour so british est toujours accrocheur et voir Simon Pegg en tête d'affiche peut nous aider à voir toute l'étendue de son talent. Mais malgré toute ma bonne volonté, on en ressort parfois déçu...

L'histoire

Une bande de pote qui se reforme, tous sont devenu adulte sauf un qui se croit encore à l'adolescence. Jusqu'ici ça va. Ils veulent réaliser une tournée des bars qu'ils n'ont pu finir dans leur jeunesse. Ok ça s'annonce bien. Mais la ville a changé, laissant place à des extraterrestres déguisés en humain. Et là ça devient n'importe quoi. Deux possibilités : soit en rentre dans le délire du réalisateur et on rigole entre humour et SF, soit on accroche pas et tout devient problématique. Malheureusement, je me suis retrouvé dans la 2e option...

Les acteurs

Face à une pléiade de stars de la comédie britannique (difficile e trouver meilleure casting), on en ressort avec un goût d'inachevé. Paddy Considine, Nick Frost et Eddie Marsan font le boulot, Simon Pegg semble passer totalement à côté du sujet en sur-jouant son personnage. Martin Freeman est transport et que dire de la ravissante Rosamund Pike qui n'apporte rien de plus au film, un atout charme pourtant.

Les effets spéciaux

A vrai dire, je ne les attendais pas. Dans ce genre de film, on ne pense pas à la science fiction et aux effets visuels. Or, ils sont là. Si dans l'histoire du film ça n'a aucun sens, la réalisation et la qualité de ces effets spéciaux sont impressionnants. Une des seuls réussite de ce film qui en manque cruellement.

La réalisation 

Quand on part dans une histoire aussi barré, il est difficile de juger de la réalisation, sans être subjectif. Personnellement je trouve les acteurs mal exploités, quand on a Simon Pegg en tête d'affiche il faut le mettre en valeur et ce n'est pas le cas. Après de ce qui est le fil et le déroulement de l'histoire, je vous laisse juger par vous même. 


Bon vous l'aurez compris, je considère ce film comme un flop et une grande déception. Cependant, je reste persuadé que s'il on entre très rapidement dans le délire du film, on peut passer un agréable moment... Pour preuve les critiques presse et publiques loin d'être mauvaises.

Note finale (sur 20) Personnelle : 8 - Presse : 12.8 - Public : 14.8



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Kick-Ass 2


21/08/2013
Réalisation : Jeff Wadlow
Avec : Aaron Taylor-Johnson, Christopher Mintz-Plasse, Chloë Grace Moretz, Jim Carrey...

Synopsis (Allociné) : Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l'irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L'audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s'allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en MotherFucker, décide de s'attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction. 

Sur le premier long, tout le monde a été agréablement surpris. Sur cette suite, les avis sont divisés : bonne réception du public, un peu moins de la presse. Toujours est-il qu'on peut s'attendre à de l'action de bonne qualité avec le réalisateur de Never Back Down. Mais saura-t-il retrouver l'humour du premier opus ? 


L'histoire

Être un super-héros lambda suscite des vocations, et Kick-Ass le découvre à ses dépends, qu'ils soient gentils ou méchants, les super-héros se revendiquent à chaque coins de rues. C'est sur cette idée de base que s'appuie le film. Pour le reste, on se sent dans la société actuelle avec internet notamment. Plusieurs fois dans le film, on distingue des messages faisant réfléchir aux limites de la toile, l'identification démesuré à des super-héros (réalité ou fiction)... Finalement une histoire bien racontée avec de nombreuses perles sur certaines scènes.

Les acteurs

La force de ce film c'est le fait de reprendre les mêmes acteurs que sur le premier tout en accentuant le caractère de chacun. Ainsi, Mintz-Plasse, qui a le rôle du méchant MotherFucker en revanchard démoniaque de la mort de son paternel, est plus abruti que jamais donnant lieu au méchant le plus drôle mais aussi le plus con qu'on ai vu au cinéma depuis bien longtemps. Après Nicolas Cage sur le 1, il fallait un guest pour le 2, et Jim Carrey rempli merveilleusement son rôle en super-héros repenti croyant. Pour le reste, le casting est impeccable et donne la réplique à tout le monde.

Les effets spéciaux

On ne cache rien et on montre tout. Les scènes sont parfois crues (souvent même), mais dès qu'il y a de l'action, on se sent projeté dans son fauteuil et on en redemande. Chaque action est tourné avec justesse, jonglant à merveille entre ralenti et vitesse réelle. 

La réalisation 

On sort du film avec un punch qui en dit long sur la qualité du film. Mais en prenant du recul on constate que le réalisateur a prit le parti d'une extrême violence et d'une extrême cruauté pour ses personnages. Jeff Wadlow a réussi dans un même film à allier fun, humour, trash, mort, violence, tout en donnant l'impression au spectateur d'avoir vu un film comique. Très fort ! 
Après, difficile de faire sans l'effet de surprise du premier opus. Le film ne cache pas certaines longueurs, peut être parce que le reste du temps tout va à 100 à l'heure. 


Finalement on passe un super moment. Si votre week-end est pluvieux allez voir Kick-Ass 2 mais à quelques conditions : avoir vu le premier Kick-Ass, ne pas être sensible à la violence et au trash, et voir le film en VO (parce qu'on ne peut pas passer à côté des "Mother Fucker").

Note finale (sur 20) Personnelle : 16.5 - Presse : 8 (6 critiques presse seulement) - Public : 17.2


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Jeune & Jolie

21/08/2013
Réalisation : François Ozon

Avec : Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot...

Synopsis (Première) : C'est l'été, Isabelle fête ses 17 ans en famille et connaît par ailleurs sa première expérience sexuelle. Puis elle devient Léa, chemisier de soie et veste de tailleur, pour coucher dans des chambres d'hôtel avec des inconnus dragués sur internet.

L'un des films les plus discutés de Cannes avec une critique unanime : la révélation c'est Marine Vacth. D'autres critiques sont plus diverses quand on parle du retour de François Ozon. Quoiqu'il arrive, un film qui fait tant parler dans le plus grand festival cinéma du monde, est un film à voir. Après chacun son avis, mais voici le mien...

L'histoire

Une jeune fille de 17 ans qui semble à la fois perdue mais totalement sûr d'elle. Parfois ado dans son comportement avec ses parents, mais totalement adulte lorsqu'elle rencontre des inconnus. L'histoire de ce film s'oriente autours de ces 2 visages jusqu'à un tournant dans le film qui lui fait comprendre qu'elle est encore enfant. On suit une fille sur une année divisée en 4 saisons et pour chaque saison on découvre un visage différent.

Les acteurs

Et une personne de plus qui va dire que l'interprétation de Marine Vacth est parfaite. Mais c'est tellement vrai ! On admire encore plus sa prestation quand on sait qu'elle était prédestinée pour être mannequin et qu'elle était à l'affiche de seulement deux longs métrages avant celui-ci. Il faut dire que sur ce film, elle soutenu par l'ensemble des acteurs, que ce soit des parents aux "clients".

Le visuel

C'est dangereux de tourner un film autours des actes sexuelles, il faut savoir en montrer mais pas trop. Ici c'est tourner juste. Si le spectateur est mal à l'aise ce n'est pas pour la scène en elle-même mais pour l'histoire qui amène l'acte. Ainsi, visuellement ce film est une réussite.

La réalisation

Si les passages érotiques sont réussis, il est difficile de faire une analyse sur la réalisation. François Ozon est un réalisateur qui partage les avis, et je ne suis pas forcément fan de sa manière de faire. L'idée de découpé en 4 saisons et de voir progresser Isabelle est une bonne idée, mais trop d'élément dans le film sont incohérent. De plus, on en sait trop peu sur les intentions de l'héroïne. Est-ce le désir, le plaisir, l'argent ? Toujours est il qu'Ozon aura réussi un pari osé : mettre en lumière la talentueuse Marine Vacth.


Un film qui divise donc et qui ne pourra pas plaire à tout le monde. A chacun son point de vue. Sur ce genre de film, difficile de mettre tout le monde d'accord.

Note finale (sur 20) Personnelle : 14 - Presse : 14.8 - Public : 14


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Elysium

14/08/2013Réalisation : Neil BlomkampAvec : Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley...
Synopsis (Allociné) : En 2154, il existe deux catégories de personnes : ceux très riches, qui vivent sur la parfaite station spatiale crée par les hommes appelée Elysium, et les autres, ceux qui vivent sur la Terre devenue surpeuplée et ruinée. La population de la Terre tente désespéramment d'échapper aux crimes et à la pauvreté qui ne cessent de se propager. Max, un homme ordinaire pour qui rejoindre Elysium est plus que vital, est la seule personne ayant une chance de rétablir l'égalité entre ces deux mondes.

Le génie de la science fiction réaliste est de retour. Blomkamp ne vous dit rien ? C'est pourtant lui qui a réalisé le très surprenant District 9. Pour ce film il était attendu... Alors, décollage ou crash ?



L'histoire

Dès les premières scènes, Blomkamp choisi d'expliquer le décors au spectateur, à la manière d'une pièce de théâtre avant de la lire. Cette action, aussi anodine soit elle, plonge le spectateur directement dans le film. Un film qui puise sa force par son histoire riche en rebondissement. Un scénario pour lequel on ne voit rien venir.

Les acteurs

On savait que Matt Damon pouvait tenir un rôle de dur à cuire après la Trilogie à succès Jason Burne (je ne compte pas le dernier), il le prouve une nouvelle fois sur ce rôle taillé sur mesure. La suite du casting est également de haute qualité (Jodie Foster, Alice Braga ou encore William Fichtner). Ne faites pas la même erreur que moi, mise à part pour Matt Damon, la VF est de très mauvaise qualité, ce qui décrédibilise certains acteurs (je pense à Jodie Foster notamment), allez donc le voir en VOSTF.

Les effets spéciaux 

Ce qui est bien avec Blomkamp, c'est qu'il rend la science fiction réaliste, tellement réaliste qu'on en oublierai presque les effets visuels sur certaines scènes. Visuellement, que ça soit sur Elysium ou sur Terre, la qualité est saisissante. On peut néanmoins reprocher le manque de scènes d'action. Sur l'une d'elle il y a un ralenti spectaculaire, sur une autre il y a trop de mouvements et de changements de caméra.

La réalisation 

Elle est très réussi. Blomkamp parvient mettre en avant chaque situation tout en gardant son fil rouge : aller à Elysium. Il parvient à nous faire découvrir chaque personnage, les sentiments qui les lient entre eux, ce qui donne une bonne fluidité au film. A vouloir être réaliste au maximum il risque de heurter certaines âmes sensibles avec des visions du corps humain parfois crues. 


Le post "District 9" est réussi pour Blomkamp. Ce film est un film d'auteur avant d'être un blockbuster, ne vous y trompez pas.



Note finale (sur 20) Personnelle : 15 - Presse : 11.6 - Public : 14.4


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Lone Ranger, Naissance d'un héros


07/08/2013
Réalisation : Gore Verbinski
Avec : Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson...

Synopsis (Allociné) : Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d'humour.

Un western de plus au cinéma, c'est la pensée première lorsque Lone Ranger est arrivé en salle. Puis j'ai appris que c'était une série à succès aux States, que Johnny Depp incarnait un indien très spécial, et que ce dernier retrouvait Gore Verbinski, un duo qui a fait des merveilles sur Pirates des Caraïbes. Finalement, de bonnes raisons pour aller voir ce film.

L'histoire 

Un cowboy justicier qui veut venger la mort de son frère. Un western des plus classiques. Sauf que celui-ci est accompagné d'un indien pour le moins spécial, Tonto, qui l'aide dans sa quête. S'en suit une succession d'actions, de retournements de situations, de gentils devenus méchants et de méchants devenus gentils, tout ça pendant 2h30. Bref "Lone Ranger" devient vite "Long Ranger".

Les acteurs

Une histoire longue mais qui n'ampathie pas sur la qualité des acteurs principaux. Une prestation impeccable de Armie Hammer en cowboy un peu chic et bien habillé, et que dire du jeu de Johnny Depp, encore une fois habité par son personnage. Cette fois il donne la réplique à un indien totalement tordu. Concernant les autres acteurs, à part William Fichtner en méchant carnivore, personne ne sort véritablement du lot.

Les effets spéciaux

C'est la grande réussite de ce film et ce qui rend ce western à part. Chaque scène d'action est spectaculaire et extrêmement bien pensée. Que ça soit au beau milieu du désert, la scène de la mine ou celle du train, on est projeté au fond de notre siège.

La réalisation

Des scènes d'actions filmées à la perfection, un décor far-west magnifique, un humour bon publique, un bon jeu d'acteur, mais un ensemble beaucoup trop long et inégal de qualité. On ressent la contrainte Disney sur certaines scènes trop conventionnelles. Verbinski a sans doute été limité dans son action et c'est bien dommage.


Un bon film de western mais quand on compare aux classiques du genre ou même plus récemment à Django Unchained, le film peine à arriver à leurs chevilles. Néanmoins, on passe un agréable moment, à voir en famille sans problème.

Note finale (sur 20) Personnelle : 14 - Presse : 14 - Public : 15.2



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Insaisissables 


31/07/2013
Réalisation : Louis Leterrier
Avec : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Mélanie Laurent, Mark Ruffalo, Morgan Freeman, Michael Cane...

Synopsis (Première) : Des illusionnistes baptisés Les Quatre Cavaliers révèlent l'art de braquer des banques tout en distribuant de l'argent au public pendant leurs spectacles. Deux agents du FBI et d'Interpol sont à leurs trousses...

Avec un tel casting, une telle communication, réalisé par un petit français à qui l'on doit le Transporteur, L'Incroyable Hulk ou encore le Choc des Titans, ajouté une très bonne réception du publique et ce film devient vite incontournable. Mais que valent ces tours de passe-passe ?

L'histoire

Le monde de la magie est très peu abordé au cinéma. Donc lorsque l'histoire est tournée autours de l'illusion on se sent captivé par quelque chose d'inédit. La captation est d'autant plus vrai que l'on se fait avoir par le premier tour de magie qui nous est proposé. Une histoire au final divisée sous 3 points de vues : celui des magiciens, du FBI et du dénonciateur, avec un seul lien : la magie évidemment. Une histoire qui tient plus que la route, faut-il parvenir à bien la mettre en scène...

Les acteurs

Face à un casting aussi imposant, il est impossible de dire que le casting est raté. Tout le monde semble se prendre au jeu tant la réplique est fluide. Cependant, on a beau réunir le créateur de Facebook, Hulk, le majordome de Batman et des vedettes françaises comme Mélanie Laurent et José Garcia, on ne parvient pas forcément à obtenir le maximum de leurs capacités. C'est le cas pour ce film où chacun semble "sous-exploité".

Les effets spéciaux

On ne se mouille pas trop en disant que c'est réussi. Chaque tour de magie est orchestré afin de clouer le bec au spectateur avec une mise en scène alléchée. Ensuite la qualité des images fait le reste. Beaucoup de prises de vues aériennes qui permettent d'avoir un maximum de recul sur chaque scène et d’apprécier leurs beautés. 

La réalisation

En se basant du point de vue de l'inspecteur du FBI, Leterrier prend le pari de laisser le spectateur dans l'incompréhension la plus totale après chaque numéro. C'est une bonne idée de base, car le spectateur est invité à réfléchir, mais le scénario est bien trop fournit pour prétendre répondre à toutes les interrogations de ce dernier. Jusqu'à ce final, trop abusif et tordu à mon goût.


Au final on passe un agréable moment certes, mais avec ce casting et ce thème de la magie, on pouvait s'attendre à un film plus poussé, énigmatique et rationnel. On reste sur sa faim... Ce qui n'est pas le cas pour tout le monde. Accompagné par frère pour ce film, il a totalement adhéré aux tours des Quatre Cavaliers !

Note finale (sur 20) Personnelle : 13.5 - Presse : 9.2 - Public : 16.4



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Wolverine


24/07/2013
Réalisation : James Mangold
Avec : Hugh Jackman, Tao Okamoto, Rila Fukushima...

Synopsis (Allociné) : Plongé dans un monde qu'il ne connait pas, Wolverine doit faire face au seul ennemi de son envergure, dans une bataille à la vie à la mort. Vulnérable pour la première fois et poussé au bout de ses limites physiques et émotionnelles, Wolverine affrontera non seulement l'acier mortel du samouraï mais aussi les questions liées à sa propre immortalité. 


Après avoir vu et été déçu par la premier Wolverine, l'idée d'en faire un second opus au Japon ne m'a franchement pas convaincu. La production de ce film a été longue (près de 5 ans) et c'est faite en plusieurs fois après qu'un premier réalisateur ai laissé tombé. C'est donc à reculons que j'entre dans la salle.



L'histoire 

L'éternelle question de la remise en cause de son pouvoir une nouvelle fois évoqué ici : l'immortalité. Tant désiré et fantasmé par le plus grand nombre et pourtant rejeté par celui qui la possède. L'histoire s'axe autours de cette idée honnête au départ mais qui vire vite dans du grand n'importe quoi avec une course poursuite du début à la fin. Une fin où l'on assiste à un retournement de situation aussi inimaginable que pathétique tellement cela semble impossible.

Les acteurs

Hugh Jackman ne laisse que des miettes aux autres acteurs tellement son personnage crève l'écran. On ne voit que lui et sa carrure hors normes. Toujours aussi bon dans son rôle, on regrette cependant de ne pas voir l'éclosion d'autres acteurs qui donneraient un supplément d'âme à ce film qui en manque cruellement.

Les effets spéciaux

Très terre à terre, les effets sont démontrés essentiellement dans les scènes d'actions où on assiste à un mélange d'arts martiaux et de boxe, de vivacité et de puissance. Ce qui n'est pas déplaisant mais attendu en déplaçant Wolverine au pays du soleil levant. Les combats sont filmés à la manière d'un film asiatique : de belle qualité.

La réalisation 

Comme énoncé lors des différents points, une histoire sans dessus dessous, appuyé part une réalisation mettant tous les gros plans sur Wolverine laissant les autres acteurs de côtés. Les scènes d'actions sont bien filmées et heureusement car il n'y a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent...


Finalement, le film ne dépasse jamais le statut de film d'action et de baston. L'idée de départ de rendre l'immortel mortel était bonne mais on reste sur notre fin. Une fois de plus pour un Wolverine...

Note finale (sur 20) Personnelle : 10 - Presse : 10 - Public : 14.4



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Pacific Rim


17/07/2013
Réalisation : Guillermo del Toro
Avec : Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi...

Synopsis (Allociné) : Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d'ailleurs, les "Kaïju", ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l'humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d'un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les "Jaegers", contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le "courant".


Avec une telle présentation et après avoir vu quelques images du film, on se déplace en salle avec la ferme intention de se vider la tête et d'en prendre plein les yeux. Verdict après le film...



L'histoire 

Difficile de faire plus classique. Il y a des méchants monstres donc pour les battre il faut créer des monstres encore plus puissant. Et qui pour contrôler ces monstres ? Un héro à l'américaine. Bref une histoire classique mais sur laquelle on sent l'empreinte Guillermo del Toro avec quelques bonnes idées : les monstres viennent de la Terre et non du ciel, les Jaegers sont contrôlés par deux personnes, le sentiment familiale prend la place sur le côté patriote (classique chez les américains). Finalement l'histoire tient la route.

Les acteurs

On a du mal à retrouver l'excellent Idris Elba. Il donne l'impression de surjouer son personnage de capitaine, de père adoptif et de héro mourant. Pour le reste un casting méconnu (Charlie Hunnam et Rinko Kikuchi) qui assure l'essentiel, être crédible, sans pour autant crever l'écran. Globalement décevant.

Les effets spéciaux

Le mot est simple : IMPRESSIONNANT ! On voulait du visuel, on est servi et on en prend plein la vue. Certains détracteurs diront que c'est un Transformers bis, en regardant les scènes, on est un niveau au dessus. Que ça soit sur l'eau, dans l'eau ou sur terre, la qualité reste la même. Bluffant.

La réalisation 

En lisant plusieurs articles de Guillermo del Toro, on sentait qu'il avait pris un malin plaisir à réaliser ce film. Comme un enfant, se divertissant entre la réalisation des deux "Hobbit". Malgré quelques longueurs dû à la pauvreté des scènes "émouvantes", le film reste jouissif grâce aux scènes d'actions parfaitement réalisées.


Finalement on a ce que l'on cherche et c'est bien là l'essentiel !

Note finale (sur 20) Personnelle : 15 - Presse : 14 - Public : 15.6


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Moi, moche et méchant 2


26/06/2013
Réalisation : Chris Renaud et Pierre Coffin
Avec : Gad Elmaleh, Audrey Lamy, Eric Cantona...

Synopsis : Menant une vie de père de famille tranquille, Gru, ancien méchant repenti fabriquant de confiture, est rappelé par l'agence de lutte contre le Mal pour faire fasse à un méchant voulant dominer le monde. Les Minions, les enfants et... l'amour seront de la partie pour aider Gru dans sa quête. 

Après le succès inattendu du premier opus, il fallait y voir une suite du même calibre voir mieux. Les studios français de Mac Guff se sont donc replongés dans la création visuelle d'un deuxième film qui pourrait, à longue, faire trembler les géants américains de Pixar (Toy Story, Monstres & Cie) et Bue Sky (L'Age de Glace)... Attention succès !

L'histoire

L'abominable Gru est devenu l'adorable Gru. On l'avait quitté avec ses 3 filles adoptives et son armée de Minions, on le retrouve en tant que papa, aidé par ses Minions pour amuser la galerie. Et d'un coup, on est relancé dans l'action. Une action qui laisse autant la place à Gru qu'à ses filles, ses Minions, ou encore sa nouvelle coéquipières. On découvre Gru sous toutes ses palettes : aventurier, sentimental, amoureux, paternel, etc. Le scénario n'est pas très compliqué, mais bourré d'imagination !

Les acteurs... les animations

On les avait vu lors du premier film, on les avait aimé, les réalisateurs ne s'y sont pas trompés en laissant la part belle aux Minions. Sur ce film vous allez les adorer à coup sure. Ils y sont hilarants (je suis demandeur de ce type d'humour - il faut donc être bon public), on passe un excellent moment en l'heure compagnie. Même sans les Minions, les personnages ont tous un rôle clé qui mélange l'humour à l'aventure et aussi à l'amour qui a son importance dans le film...

Effets visuelles

Visuellement, ce film n'a rien a envié aux géants américains de Blue Sky ou Pixar. L'image est d'une qualité limite supérieure et la 3D est parfaitement intégrée donnant un relief très intéressant au film. Que dire de plus... sur ce point, ce film a tout bon !

La réalisation 

Quelle merveilleuse idée de mettre les Minions au centre de l'histoire, ça nous permet d'apprécier encore plus leurs côtés débiles. Il n'y a aucune longueur sur ce film, les scènes s'enchaînent parfaitement et les 1h40 du film passent très (trop) vite. 


On en redemande pour un 3e !

Note finale (sur 20) Personnelle : 18 - Presse : 14.4 - Public : 17.2


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Man of Steel

19/06/2013
Réalisation : Zack Snyder
Casting : Henry Cavill, Amy Adams, Russell Crowe, Michael Shannon, Diane Lane...

Synopsis (Allociné) : Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héro s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité. 

On l’annonçait comme la nouvelle saga à succès après les 3 Batman de Nolan. Ce dernier passe la main de réalisateur à Zack Snyder mais reste quand même très proche en co-scénarisant et en produisant Man of Steel. Mais le réalisateur de 300 a-t-il réussi à faire aussi bien que son illustre aîné ? Après les succès des derniers Batman, va-t-on assister au même succès pour Superman ? Ce premier film nous apporte plusieurs réponses...

L'histoire

D'où je viens ? Qui je suis ? Pourquoi suis-je différent ? Ce Superman cherche à comprendre son identité afin de savoir qui il est. On en revient hélas aux précédents Superman avec une espèce de déjà vu lors de sa prise de conscience sur Terre... Et il faut bien préciser sur Terre car toute la partie du film basé sur Krypton (le début du film) est très bien réaliser et permet au spectateur de découvrir un peu plus le personnage de Kal-El. Une histoire classique, revalorisé par quelques effets et un casting hors normes.


Les acteurs

Henry Cavill, Michael Shannon, Diane Lane, Amy Adams, Russell Crowe, Kevin Costner... Une succession de noms qui pourrait laisser craindre à la surproduction. Heureusement niveau acteur, réplique, et jeu en général, tout fonctionne bien. Henry Cavill porte à merveille le costume de Superman et on imagine difficilement qui d'autre que lui pourrait le porter aujourd'hui.


Les effets spéciaux

Tout a été vu en grand pour ce film. Et on comprend mieux le budget de 225 millions de $ face à la qualité de la science fiction, de scènes d'actions et de combat que livre Clark Kent. L'éclatement de Krypton lance superbement le film. Une qualité visuelle gâché par la réalisation.


La réalisation 

Trop de choix douteux qui nous amène d'un chef d'oeuvre assuré à un simple film d'action. Trop d'action tue l'action. C'est ainsi que l'on pourrait résumer ce film. Des scènes calme où Snyder film caméra à la main comme s'il avait la parkinson, des flashbacks systématique sur l'enfance de Clark Kent, et un combat final, certes épique, mais beaucoup trop long et sur lequel il perd la moitié des spectateurs.


Au final, un sentiment de gâchis pour un film qui vaut beaucoup mieux que ça. Mais lorsqu'on compare à ces prédécesseurs, ce Superman est bien au dessus. On peut se dire qu'avec un scénario un peu mieux ficelé, une réalisation plus travaillée et plus aboutie, le deuxième volet de Man of Steel peut faire des étincelles.

Note finale (sur 20) Personnelle : 13 - Presse : 13.2 - Public : 15.6


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Star Trek Into Darkness


12/06/2013
Réalisation : JJ Abrams
Casting : Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Benedict Cumberbatch...

Synopsis (Première) : Après avoir violé une fois de trop le règlement de la Startfleet pour secourir Spock, Kirk perd son poste de capitaine de l'USS Enterprise. Au même moment, un mystérieux terroriste lance une série d'attaques meurtrières contre la Terre, menaçant la paix intergalactique...

C'est en tant que novice de Star Trek que je me suis dirigé vers la salle de cinéma pour voir ce second opus. Pas forcément fan de Spock & Co, je voulais voir ce que donnais JJ Abrams à la réalisation d'un film intergalactique, avant le tournage de son prochain film : le nouvel épisode de Star Wars. De plus, l'excellent Cumberbatch (de la série TV Sherlock Holmes) en tant que méchant m'intriguait. Si on ajoute le marketing et la communication réalisé pour la promotion du film, on ne pouvait être qu'enchanté à l'idée d'aller le voir en salle.
Mais qu'en est-il une fois sorti du cinéma ?

Scénario 1.5/5

Vous avez dit bidon ? On en est pas loin. Le scénario est on ne peut plus classique, conventionnel, et d'un plat affligeant. Il n'y a bien que le rôle de Cumberbatch en méchant efficace et qui se joue des relations humaines, ainsi que le déjanté Simon Pegg, qui donnent un peu de relief à ce film.

Réalisation 3.5/5

Les images sont propres, les scènes d'actions bien amenées et bien illustrées. Le statut de blockbuster et de film de science-fiction est sans conteste justifié. Néanmoins, on a le sentiment que le réalisateur empile les morceaux de bravoure de ses héros ce qui tend à décrédibiliser le film.

Acteur 4/5

Un Chris Pine en jeune fougueux et aventurier, un Zachary Quinto plus qu'à cheval sur le règlement, et Benedict Cumberbatch d'une monstruosité qu'il avait bien su caché, donnent une forte ampleur au film. Les situations improbables proposées par le scénario paraissent un peu plus sensées grâce à l'énergie déployées par ces acteurs. Les seconds rôles semblent cependant surjouer à l'image d'Alice Eve un peu dépasser par son rôle, et Simon Pegg qui, bien qu'hilarant, force un peu trop son jeu d'acteur. Mais ce n'est qu'une ombre comparé à la prestation globale des comédiens.

Artistique 4/5

Des scènes d'actions à tout-va, des décors plus impressionnants les uns que les autres, aucun doute, visuellement ce film fait un quasi sans faute. Quasi parce qu'il y a des moments où l'on apprécie moins la note artistique, notamment sur la scène d'ouverture. Mais c'est sûrement le monde de Star Trek qui veut ça.

Au final...

Sans un jeu d'acteur et un visuel alléchant on s'endort. Une histoire pour ne rien raconter que JJ Abrams réalise tant bien que mal. On en ressort heureux d'en avoir prit plein les yeux, mais laissez votre cerveau à l'entrée, il ne vous sera d'aucune utilité.


Note personnelle : 13/20
Note presse : 14.8/20
Note spectateur : 16.4/20




After Earth 

05/06/2013
Réalisation : M. Night Shyamalan
Casting : Will Smith, Jaden Smith, Sophie Okonedo...

Synopsis (Allociné) : Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash. Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…

Après le succès et la prestation de Jaden Smith dans "Karaté Kid", étant donné la qualité d'acteur de Will Smith qui n'est plus à prouver, et après la magnifique relation qu'on entretenu Jaden et Will Smith dans "A la recherche du bonheur", on ne pouvait que s'attendre à un bon film. Restait le choix du réalisateur, Shyamalan, en déclin depuis plusieurs avec des échecs dans bon nombre de ces films. Mais avec un Will Smith producteur, peu de doute possible. 
Oui mais voilà, dès son entrée en salle, le film est mal perçu par le publique comme par la presse avec beaucoup de critiques négatives. 


Qu'importe, il faut se faire sa propre opinion, voilà ce qu'il en ressort à la sortie de la salle...

Scénario 2.5/5

Une histoire classique d'un adolescent devant se débrouiller soit même avec l'aide d'un père qui a du mal dévoiler ses émotions. L'histoire en tant que telle n'est pas forcément mauvaise mais on se retrouve assez vite oppressé dans ce huit clos en forêt.

Réalisation 2/5

C'est sûrement ce qui a le plus fait défaut à ce film. Présenté comme un blockbuster et comme un film de science-fiction, on assiste à un film qui n'est pas basé sur l'action mais sur l'humain, ses sentiments, ses émotions, son passé, etc. On est alors confronté à de nombreuses longueurs sur lesquelles certaines images de synthèses, bien que réussites, ne parviennent pas à relever le niveau du film.

Acteur 3/5

Attention à ne pas aller trop vite dans la comparaison père/fils. Jaden Smith n'a pas encore le niveau de son père et vu son âge c'est tout à fait normal. Passé ce complexe de comparaison, on constate assez rapidement  que l'enfant Jaden a grandit et qu'il entre dans une période d'adolescence. Sa gueule d'ange de ses précédents films passe moins bien à l'écran, sa voix en pleine mutation n'est pas toujours agréable et son jeu pas toujours juste. Difficile pour un rôle aussi central que le sien. Quant à Will Smith, égal à lui même, tout simplement excellent. 

Artistique 3.5/5

Loin de l'esprit de la science-fiction, les images de synthèse et la qualité visuelle globale du film sont un plaisir pour les yeux. L'idée de réaliser le tout en forêt est un peu classique mais dès lors qu'il y a une intervention animale dans le film, le réalisme devient vraiment impressionnant. Dommage que celui-ci soit limité. 

Au final...

On ne tient pas là le film l'année c'est sûr, mais avec toutes les critiques dont a fait face ce film, on ressort de la salle finalement rassasié, pas impressionné mais content quand même.

Note personnelle : 11/20
Note presse : 9.6/20
Note spectateur : 10.4/20

1 commentaire:

  1. Je m'appelle Hoover, ma fille de 18 ans, Tricia a été diagnostiquée avec l'herpès il y a 3 ans. Depuis lors, nous sommes passés d'un hôpital à un autre. Nous avons essayé toutes sortes de pilules, mais tous les efforts pour se débarrasser du virus étaient vains. Les bulles ont continué à réapparaître après quelques mois. Ma fille utilisait des comprimés d'acyclovir à 200 mg. 2 comprimés toutes les 6 heures et 15 g de crème de fusitine. et H5 POT. Le permanganate avec de l'eau doit être appliqué deux fois par jour, mais tous ne donnent toujours pas de résultats. Donc, j'étais sur Internet il y a quelques mois, pour chercher d'autres moyens de sauver mon fils unique. Ce n'est qu'alors que j'ai rencontré un commentaire sur le traitement à base de plantes du Dr Imoloa et j'ai décidé de l'essayer. Je l'ai contacté et il a préparé des herbes et les a envoyées, ainsi que des conseils sur la façon de les utiliser via le service de messagerie DHL. ma fille l'a utilisé comme dirigé par le Dr Imoloa et en moins de 14 jours, ma fille a retrouvé la santé. Vous devez contacter dr imoloa aujourd'hui directement à son adresse e-mail pour tout type de problème de santé; lupus, ulcère de la bouche, cancer de la bouche, douleurs corporelles, fièvre, hépatite ABC, syphilis, diarrhée, VIH / sida, maladie de Huntington, acné au dos, insuffisance rénale chronique, maladie d'Addison, douleur chronique, douleur de Crohn, fibrose kystique, fibromyalgie, inflammatoire Maladie intestinale, mycose des ongles, maladie de Lyme, maladie de Celia, lymphome, dépression majeure, mélanome malin, manie, mélorhéostose, maladie de Ménière, mucopolysaccharidose, sclérose en plaques, dystrophie musculaire, polyarthrite rhumatoïde maladie d'Alzheimer, maladie de Parkinson, cancer du vagin, épilepsie , Maladie auto-immune, Douleurs dorsales, Entorse dorsale, Trouble bipolaire, Tumeur cérébrale, Maligne, Bruxisme, Boulimie, Disque cervical, Maladie cardiovasculaire, Tumeurs, Maladie respiratoire chronique, Trouble mental et comportemental, Fibrose kystique, Hypertension, Diabète, Asthme, Auto-immune arthrite des milieux inflammatoires ed. maladie rénale chronique, maladie articulaire inflammatoire, impuissance, spectre d'alcool feta, trouble dysthymique, eczéma, tuberculose, syndrome de fatigue chronique, constipation, maladie inflammatoire de l'intestin. et beaucoup plus; contactez-le à drimolaherbalmademedicine@gmail.com./ également avec whatssap- + 2347081986098.

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