samedi 23 novembre 2019

La belle époque


Date de sortie : 6 novembre 2019
Réalisateur : Nicolas Bedos
Acteurs : Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Doria Tillier, Fanny Ardant, Pierre Arditi, Denis Podalydès, Michaël Cohen, Jeanne Arènes...

Synopsis : Victor, un sexagénaire désabusé, voit sa vie bouleversée le jour où Antoine, un brillant entrepreneur, lui propose une attraction d'un genre nouveau : mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique, cette entreprise propose à ses clients de replonger dans l'époque de leur choix. Victor choisit alors de revivre la semaine la plus marquante de sa vie : celle où, 40 ans plus tôt, il rencontra le grand amour...

L'idée est bonne, le réalisateur atypique, les quelques extraits alléchants... soyons fou et laissons nous tenter à l'idée de retourner à la belle époque.


Du pathétique au poétique

Les mots sont peut-être un peu durs, mais le début du film est extrêmement agaçant avec une caricature de l'ensemble des personnages d'une famille... pas besoin d'en faire autant pour comprendre le mal-être de Victor, dépassé par le monde qui l'entour y compris par sa femme Marianne, démesurément agressive. Passé cette première demi-heure éreintante, le film part dans une embellie romantique, nostalgique, presque poétique, dès lors où Victor est projeté dans son passé, sa belle époque. A ce moment là, le spectateur est captivé par un scénario bien ficelé et un casting à l'image de son réalisateur : déroutant.



Deux perles et des questions

Ma grande surprise se porte sur un acteur que je ne supporte pas en général : Daniel Auteuil. Il est extrêmement juste, touchant et il tient presque le film à lui tout seul grâce à un naturel proche de la perfection. Doria Tillier tire également son épingle du jeu dans un rôle de comédienne/femme/prostituée extrêmement compliqué à maîtriser. Pour le reste, la critique va sur Nicolas Bedos à vouloir faire de ses acteurs des personnages sadiques et mégalomanes à l'image d'un Guillaume Canet, détestable au possible mais paradoxalement bien interprété, ou encore une Fanny Ardant aussi touchante que tristement perdue dans sa tête.



Une réalisation déroutante 

L'idée est là, mais en sortir un film sur 2h est loin d'être évident et c'est là toute la prouesse d'un Nicolas Bedos qui a des choses à dire... peut-être trop de chose à dire justement. On a le sentiment qu'il s'est sabordé tout seul en donnant à son film un casting 4 étoiles et choral où tout le monde doit avoir sa place et où ses acteurs ont des personnalités complexes. Heureusement ça tient la route, mais avec des moments déroutants où l'on se demande pourquoi être parti aussi loin. Au final, en voulant en dire et en faire trop, les messages de Nicolas Bedos n'ont pas l'impact espéré par le réalisateur lui-même. 


Bilan 

Un très beau film, oui. Trop ambitieux, sûrement. On ressort tout de même de la salle satisfait et avec l'idée que le temps passe vite et qu'il faut profiter de chaque moment comme si nous traversions, à cet instant, notre belle époque. 

Notes : Personnelle 14/20 - Presse 14/20 - Public 16,8/20


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