vendredi 14 février 2014

La cour de Babel (avant première)


12/03/2014

Réalisation : Julie Bertuccelli

Synopsis (Allociné) : Ils viennent d'arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à 15 ans, réunis dans une même classe d'accueil pour apprendre le français. 

Il se remettre dans le contexte. UGC propose à ses abonnés d'assister aux séances de certains films plusieurs semaines avant leurs sorties, pour décerner ou non le "label des spectateurs UGC". Ce label permet au film d'obtenir une promotion spéciale. J'ai donc reçu une invitation pour voir un film (sans savoir lequel) en avant première. Après une longue attente en salle, on nous annonce que ce film sortira le 12 mars "Cool! On va voir Fiston ou Monuments Men!" et que c'est un film documentaire "Ah...". Un film documentaire donc... ça change. Mais alors, que vaut cette Cour de Babel ? 


L'histoire

Retour sur les bancs de l'école et plus particulièrement du collège, où nous sommes plongés au cœur d'une classe d’accueil. Dans cette classe, des étudiants de pays différents devront faire face à leurs différences pour faciliter leur intégration. Le film se déroule sur une année scolaire, de la rentrée au passage en classe supérieure. La bonne idée du film, c'est la confrontation des étudiants entre eux sur leur vision du monde, la religion, la politique, la discrimination, etc. mais aussi comprendre pourquoi ils se retrouvent en France, victime de néo-nazis, exilé politique, violence paternelle, divorce des parents. Tous ont leur histoire et tous nous la raconte à travers des conversations rythmées avec maîtresse et camarades. Oui mais voilà, chacune de ces thématiques est répartie de façon saccadée et sous forme de "chapitre". Du coup le rythme est assez faible.


Les acteurs

C'est un documentaire, donc les élèves sont filmés dans un environnement naturel. On ne peut donc pas parler de jeu d'acteur. Néanmoins, la naïveté et la franchise de l'âge (on est tous passé par là) nous font rire, nous émeut, nous effraie, et parfois (et c'est plus gênant) on se moque. Le reste du temps, on passe un agréable moment en compagnie de ces élèves.

La réalisation 

Pas de scènes particulières à mettre en valeur, on passe donc directement à la réalisation de Julie Bertuccelli. Si le sujet traité et les thèmes mis en avant sont d'une grande efficacité et donne un intérêt multinational au film, que dire des prises de vue ? La réalisatrice surjoue la carte du gros plan, pour capturer tous les traits de caractère de l'élève, ce qui lui fait sortir de l'idée de base de son film, à savoir l’interaction entre élèves issu de différents continents. Des plans plus larges eurent été préférables. De plus, la volonté de filmer partie par partie fait perdre du rythme au film et il n'est pas étonnant d'avoir vu quelques spectateurs quitter la salle dans les 30 premières minutes. Heureusement, on est pris dans l'histoire après cette première demi-heure et l'heure qui suit n'est que pur bonheur. 


Pour une première personnelle, à savoir voir un film documentaire au cinéma, je suis assez satisfait. On est loin d'atteindre des sommets cinématographique et ce n'est pas le genre de film que je conseillerai d'aller voir au cinéma, mais la thématique globale et l'échange de dialogues croustillants entre étudiants valent le coup d’œil. 

Notes (sur 20) : Personnelle : 14


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire