jeudi 6 mars 2014

Supercondriaque


26/02/2014

Réalisation : Dany Boon
Avec : Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol...

Synopsis (Allociné) : Romain Faubert est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n'a ni femme ni enfant. Le métier qu'il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n'arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe. Il a comme seul et véritable ami son médecin traitant, le Docteur Dimitri Zvenska, qui dans un premier temps a le tort de le prendre en affection, ce qu'il regrette aujourd'hui amèrement. Le malade imaginaire est diffcilement gérable et Dimitri donnerait tout pour s'en débarrasser définitivement.

Après deux derniers films à succès, plus de 20 millions d'entrées pour Bienvenue chez les Ch'tis et 5 millions pour Rien à déclarer, l'humoriste français le plus populaire revient au script, à la réalisation, et à l'action. Pour le même succès ? 


L'histoire

Etre hypocondriaque c'est craindre la maladie par dessus tout et donc tous ce qui peut la provoquer. La première scène du film résume parfaitement, habilement et drôlement cette maladie. On peut se dire que le film est parti pour nous broyer les abdos tellement on rigole. Malheureusement, l'histoire nous invite à sourire souvent, rire de temps en temps, mais on atteint très rarement des sommets. La raison est simple : l'idée de base d'un homme hypocondriaque se suffisait à elle-même pour écrire une histoire, mais une histoire de politique en pays Balkans entre en jeux et le film perd de son charme. La vie dans l'hypocondrie eût été plus simple à raconter et plus drôle à regarder.


Les acteurs

Oui Dany Boon en fait des tonnes, mais c'est là son train de caractère et son charme faisant son succès. A la manière d'un Louis de Funès, il joue énormément sur les mimiques donnant beaucoup d'humour dans la gestuelle et dans le comportement plus que dans la parole. Dany Boon a su s'entourer des gens qui lui sont chers comme les têtes d'affiche Kad Merad (impeccable mais trop discret à l'écran en ami médecin) et Alice Pol (la belle surprise de ce film, amour de Boon). Les rôles secondaires joués par Jérôme Commander en mari trompé, Jean-Yves Berteloot en chef de l'opposition très crédible, ou autre Valérie Bonneton, Compte de Bouderbala, Stéphane de Groodt sont excellents. 

Les scènes humoristiques

Passer la scène d'ouverture de la traditionnelle bise du jour de l'An, le film enchaîne les petites scènes comiques qui font rire sans jamais provoquer des éclats de rire comme se fût le cas sur ces précédents films. Le film est plus écrit, oui, mais moins drôle. Il n'empêche que les situations comiques et le charisme de Dany Boon permettent aux spectateurs de passer un agréable moment. 


La réalisation 

On se demande encore pourquoi Dany Boon est aller nous chercher cette histoire de problème politique en pays Balkans. L'histoire est peut être enrichie mais la réalisation est nettement plus complexe. Et Dany Boon semble contraint de traîner son boulet jusqu'au générique final. Néanmoins, il parvient à produire un film juste sans friser le ridicule. C'est donc assez paradoxale, mais on remet en cause l'auteur plus que le réalisateur pour Supercondriaque


Un bilan finalement mitigé pour ce quatrième film. La volonté de raconter deux histoires en une a été une erreur qui aura coûter à Dany Boon un très bon Supercondriaque

Notes (sur 20) : Personnelle : 14 - Presse : 10 - Public : 14


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