mardi 15 avril 2014

47 Ronin


02/04/2014
Réalisation : Carl Erik Rinsh
Avec : Keanu Reeves, Horiyuki Sanada, Kô Shibasaki, Tadanobu Asano, Rinko Kikuchi...

Synopsis (Allociné) : Un perfide seigneur de guerre ayant tué leur maître et banni leur tribu, 47 samouraïs errants jurent de se venger et de restaurer l'honneur de leurs compatriotes. 

Après un passage à vide assez impressionnant depuis l'époque Matrix, nous retrouvons Keanu Reeves dans un film asiatique, fantastique, et doté d'une belle communication dans l'hexagone. Prémisse d'un film de qualité ? 


L'histoire

Beaucoup de chose se mélange dans cette histoire au scénario assez pauvre. On évoque ici des Samouraïs chassés de leur territoire. Trahis, ces 47 Ronin, comme ils se nomment, se rapprochent d'un sang-mêlé, longtemps rejeté mais qui va être bien utile lorsqu'il faudra vaincre des monstres, pseudo-dieu, autre sorcière et surtout pour assouvir leur besoin de vengeance et de justice. Si l'esprit imaginaire et fantastique auraient pu donner au film un supplément d'âme et d'originalité, on constate rapidement qu'ils n'apportent rien. Et au final, cette histoire traitées des dizaines de fois, nous ennuie progressivement. 


Les acteurs

Un casting asiatique à l'exception de Keanu Reeves qui était attendu au tournant après une succession d'échecs. Il interprète Kaï, le sang-mêlé, doté d'une rapidité surnaturelle. Sa prestation est juste sans être transcendante. Dans ce rôle on peut facilement le comparer au Tom Cruise du Dernier Samouraï... il peine à lui arriver à la cheville. Les autres acteurs, peu connus en France, montrent également pas mal de justesse mais pas de grandes interprétations. On retiendra 4 personnages. Le premier, Hiroyuki Sanada, chef des 47 Ronins est sombre, froid mais loyal, parfaitement interprété. Le second, Tadanobu Asano, ennemi et traître est très limité par son jeu, il ne dégage rien. Côté féminin, la troisième, Kô Shibasaki, est la fille du roi déchu, amoureuse de Kaï, lamentable dans les moments émotionnels (elle en fait des tonnes), géniale dans les moments de colère (son regard est parfait). Enfin, la sorcière, Rinko Kikuchi, très difficile à cerner, sa relation avec Lord Kira est ambiguë, il n'en reste pas moins une prestation de qualité. 


La scène de l'intrusion 

Une scène déjà vue des dizaines de fois mais qui s'apprécie toujours : l'intrusion façon "Cheval de Troie". Au moment de regagner le royaume perdu, les 47 Ronin vont rentrer discrètement avant d'attaquer leur ennemi par surprise. L'intensité en début de scène, où tout le stratagème se met en place, est réussi et efficace, mais dès lors que l'attaque commence, le film retombe dans ses travers et sa banalité.

La réalisation 

Confus. Ce mot s'approprie au film. Et il est dû à la réalisation de Carl Erik Rinsch qui l'est tout autant, confuse. A vouloir faire interagir plusieurs composantes, il en oubli l'essentiel : l'histoire. Il ne parvient pas à rendre le film captivant. Pourtant il y avait moyen de jouer sur le fantastique de cette légende asiatique, ou bien de s'attarder et de s'interroger autours du sang-mêlé, Kaï. Au lieu de ça, on aborde tous les sujets sans jamais entrer dans l'un en particulier. D'où cette confusion générale. 



Agréable à l’œil mais très mal écrit et pauvrement réalisé, cet énième film de Samouraï sera très vite oublié, tout comme Keanu Reeves qui s'oublie peu à peu...

Notes (sur 20) : Personnelle : 11 - Presse : 10,8 - Public : 13,6


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