jeudi 15 mai 2014

Godzilla


14/0/2014
Réalisation : Gareth Edwards
Avec : Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe, Elizabeth Olsen, Juliette Binoche...

Synopsis (Allociné) : Godzilla tente de ramener la paix sur Terre, tandis que les forces de la nature se déchaînent et que l'humanité semble impuissante...

Vous lisez ce synopsis, qui se veut comme le synopsis "officiel", vous vous dites "Ouai! On va manger du Godzilla non-stop !". Je préfère prévenir, attention, vous risquez d'être frustré, voir déçu. Explication...


L'histoire

Le scénario du film était beaucoup critiqué, énormément même. Finalement, on va au-delà de ce qui était annoncé comme une série B avec des gros monstres et une histoire plate. L'histoire débute en 1954 avec ce qui serait la naissance de Godzilla, puis en 1999 lorsqu'il y a un premier réveil sismique, pour annoncer le principal de l'histoire 15 ans plus tard, en 2014. Une mise en place honnête, loin d'être nullissime. Ce qui est moins attendu, et ce qui provoque cette frustration, c'est l'idée de porter l'histoire sur un personnage central. "Godzilla" allez-vous me dire ? Et bien non. C'est Ford Brody, interprété par Aaron Taylor-Johnson, qui vol la vedette au légendaire monstre du cinéma. Mais n'ayez crainte, Godzilla a tout de même son importance dans l'histoire.


Les acteurs

Commençons par ce jeune homme, Aaron Taylor-Johnson, pas encore 24 ans, et qui fait déjà de l'ombre à Godzilla. Parce que oui, il est excellemment campé dans son rôle aux multiples facettes : militaire, démineur, père de famille, fils attaché à ses parents, et ami de... Godzilla, ce n'est pas rien. Bryan Cranston confirme tout le potentiel placé en lui. Beaucoup plus expérimenté que le précédent, il joue le dramatique à merveille, quoique parfois un peu trop... Ken Watanabe, celui qui a tenu secret la découverte de Godzilla et des deux pseudos insectes géants, est bon lors des phases de réflexion mais nettement moins lorsqu'il s'agit de jouer l'homme apeuré. Côté féminin, on est surpris. Surpris de retrouver une des sœurs Olsen sur un blockbuster. C'est Elizabeth Olsen qui passe son temps à pleurer ou à être effrayée. Un manque criant de naturel. Surpris également de retrouver Juliette Binoche au début du film. Tiens une française ! Un rôle court, très court (même si elle ne court pas assez vite... jeu de mots lourd que vous comprendrez) mais efficace.

Le combat monstrueux

Expression à prendre au sens propre. Cette scène au cœur d'un San Francisco dévasté, oppose Godzilla à un couple de monstre à l'allure "insecte". Niveau effets spéciaux on est pas mal. Pas mal parce que c'est impressionnant, mais on ressent beaucoup trop les images de synthèses, Godzilla manque de naturel (facile à dire). Par contre, ce qui est bien, c'est que l'on se place beaucoup du point de vue de Ford. C'est-à-dire que ces monstres sont tellement impressionnants et immenses qu'on ne peut voir qu'une patte, un bout de queue ou encore un œil, ce qui permet de donner un semblant de réalisme au film. Godzilla, un monstre qui a de la gueule !


La réalisation

Paradoxalement, malgré les nombreux bons points positifs que j'ai énoncé, le film dans son ensemble est assez moyen. Le film se trouve être répétitif, toujours à la poursuite des monstres, et terriblement long. La cause en est la réalisation et le fait de nous délivrer un film sur 2h alors qu'1h30 aurait largement suffit. Gareth Edwards nous propose un Godzilla sombre, et d'une intensité folle... au départ du moins. La première demi-heure passée, le schéma sombre + intensité perd de sa superbe pour laisser place à de la castagne et des morts à outrance. Reste la mise en scène "fin du monde" très réussie avec un tsunami réaliste.



Frustré et pas totalement rassasié, je pense que je vais vite oublier cette version de Godzilla.

Notes (sur 20) : Personnelle : 12 - Presse : 13,6 - Public : 14,8


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