08/10/2014
Réalisation : Xavier Dolan
Avec : Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément, Patrick Huard...
Synopsis : Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.
Une belle claque
De la même façon que La Vie d'Adèle, Xavier Dolan nous trace le portrait d'une mère et de son fils dans la vie de tous les jours, d'une justesse et d'un réalisme époustouflant. Ce qui donne un peu plus de matière au film, par rapport à celui précédemment cité, ce sont les personnages et notamment Steve, enfant malade, impulsif, violent, souffrant de troubles affectifs... bref, un môme difficile à gérer pour Diane, une mère qui s'en sort comme elle peut. Par ces deux piliers du film, on s'identifie et on comprend souvent les réactions de l'un par rapport à l'autre. On comprend, mais rarement on cautionne. Et puis vient le troisième pilier, Kyla, la voisine, qui a son importance puisqu'elle nous permet d'avoir du recul par rapport à la situation familiale.
Nos cousins canadiens ont de sacrés acteurs
La puissance du film réside dans son casting. Des acteurs qui ne sont même plus concernés par leurs rôles, mais littéralement habités. Si l'on connaissait Patrick Huard pour son rôle dans l'excellent Starbuck, les noms d'Anne Dorval, Suzanne Clément ou encore (et surtout) Antoine-Olivier Pilon, nous étaient inconnus. Je dis bien "étaient" parce qu'avec ce film, on n'a pas fini d'en entendre parler.
Un Prix du Jury amplement mérité
Lors du dernier Festival de Cannes, Xavier Dolan a reçu le Prix du Jury. Peut être que ce nom ne vous dit rien, et pourtant, ce jeune réalisateur de 25 ans est promis à un brillant avenir. Pourquoi ? Parce qu'il est bourré d'idées et il film comme personne. Qui aurait le culot, aujourd'hui, de vous proposer un film au format d'image carré 1:1 ? Ce n'est qu'un détail parmi d'autres, mais je vous laisserai le plaisir de les découvrir tout au long du film.
Reste que ce film d'auteur, n'est pas forcément adapté au grand public car très dur et avec l'accent québécois fortement prononcé (merci les sous-titres).
Un film qui ne laissera personne indifférent.
Notes (sur 20) : Personnelle : 18 - Presse : 17.2 - Public : 18
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