26/11/2014
Réalisation : Dan Gilroy
Avec : Jake Gyllenhaal, Rene Russo, Riz Ahmed, Bill Paxton...
Synopsis : Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n'aura aucune limite...
Ça c'est du sujet !
Toute la communication s'est axée là-dessus "Par les producteurs de Drive". C'est bien beau mais quand on voit qui réalise et surtout qui est au scénario, on est en droit de douter (Jason Bourne : l'héritage). Et là commence le film... à peine le temps de cligner des yeux que défile le générique final. Littéralement scotchant et captivant. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation. La première est évidente, c'est Jake Gyllenhaal, mais nous y reviendrons. La seconde est le sujet : avoir l'exclusivité d'une vidéo "trash" pour pouvoir la vendre à prix d'or aux journaux télévisés. Avoir le meilleur angle, prendre tous les risques nécessaires pour arriver en premier sur les lieux, être maître dans l'art de la négociation... tout ça pour toucher un maximum d'argent. C'est la loi de l'offre et de la demande poussée à son extrême. Alléchant non ?! Toujours pas ? Alors ajoutez un troisième élément qui est la qualité de la réalisation et du rythme donné au film. Il n'y a pas un seul moment de répit.
Gyllenhaal toujours plus bluffant
Il existe des acteurs dont il est difficile voir impossible de connaître leurs limites. Jake Gyllenhaal fait parti de cette catégorie là. Après des prestations de haut vols dans Enemy et Prisoners, il récidive. Un cran au-dessus. A la manière d'un Edouard Norton dans Fight Club, il joue parfaitement le rôle d'un homme qui ne trouve pas le sommeil, vivant essentiellement la nuit et avec un caractère indéfinissable. Aller, je m'essaye quand même à la définition : fou, fraudeur, voleur, manipulateur, sans compassion, égoïste, radin... son personnage de Lou Bloom c'est tout ça à la fois. Et à côté, les pauvres Rene Russo, Riz Ahmed et Bill Paxton n'ont plus qu'à subir sa loi sans jamais être en position de force.
Un film unique
Comparer Night Call serait une erreur. Certes, il y a des rapprochements avec Drive (la photographie de nuit et le fait que le film se passe beaucoup en voiture) mais le sujet est tellement différent. Je me suis permis de faire un lien avec Fight Club mais en voyant le film vous le trouverez presque erroné. Non je pense que le film ne doit son salue qu'à lui-même, à l'intensité et le charisme de son acteur principal et à la parfaite mise en scène de Dan Gilroy qui réalise son premier film et qui écrit son meilleur film.
Un délice sadique mais un délice quand même !
Notes (sur 20) : Personnelle : 16 - Presse : 15.2 - Public : 16.8
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