mardi 2 décembre 2014

La French


03/12/2014
Réalisation : Cédric Jimenez
Avec : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Céline Sallette, Mélanie Doutey, Benoît Magimel, Guillaume Gouix...

Synopsis : Marseille. 1975. Pierre Michel, jeune magistrat venu de Metz avec femme et enfants, est nommé juge du grand banditisme. Il décide de s’attaquer à la French Connection, organisation mafieuse qui exporte l’héroïne dans le monde entier. N’écoutant aucune mise en garde, le juge Michel part seul en croisade contre Gaëtan Zampa, figure emblématique du milieu et parrain intouchable. Mais il va rapidement comprendre que, pour obtenir des résultats, il doit changer ses méthodes.

Hommage au juge Michel

L'histoire racontée dans ce film est librement adaptée de faits réels. Ce qui suffit pour en faire un bon film ? Non. Si l'hommage fait au juge Pierre Michel est significatif, le scénario, quant à lui, a tout faux... ou presque. Il y a de nombreux raccourcis et quelques incohérence qui décrédibilisent le film dans son ensemble mais aussi (et surtout) ses acteurs qui ne semblent vraiment pas fait pour interpréter leurs rôles. Il n'en reste pas moins qu'il y a cette volonté de respecter les personnages de Pierre Michel et Gaëtan Zampa, en comprenant leur vie respective au-delà de l'affaire qui les oppose. Mais ce n'est qu'une volonté...

Le tandem Dujardin/Lellouche fait flop !

On est habitué à les voir ensemble, les deux amis inséparables. Donc pas surprenant de les retrouver en gentil vs méchant sur ce film. Oui mais le gentil juge Michel Dujardin est d'un ennui et ne transmet aucune émotion. Les seuls moments où il atteint le spectateur, c'est quand il se laisse libre de faire 2-3 vannes. Là on reconnait bien Dujardin... mais pas Michel. Quant au méchant Zampa Lellouche, il se prétend napolitain et mafieux mais ne joue que sur des gros clichés en forçant l'accent italien qu'il n'a pas. Non, franchement se duo coule et est légèrement relevé par les femmes Sallette et Doutey, touchantes, et par les belles prestations de Benoît Magimel et Guillaume Gouix. 

Trop long... Beaucoup trop long...

Dans l'esprit, on peut comparer le film de Cédric Jimenez à celui de Jean-François Richet (adaptation de Mesrine) tant sur la photographie utilisée que sur l'ambiance globale du film qui peut s'en rapprocher. Mais dans l'esprit seulement, car le problème majeur du film reste la gestion de l'espace temps. Explications. En 2h15, Jimenez essai d'en dire le maximum mais prend d'énorme raccourcis ce qui empiète sur le rythme et la crédibilité du film comme expliqué juste au-dessus. On peut donc penser que cette adaptation est trop courte et aurait pu mériter 2 volets (comme Mesrine). Mais on peut aussi penser qu'elle est trop longue car, quitte à prendre des raccourcis, autant qu'ils permettent d'offrir au film une intensité sans relâche faisant passer le jeu d'acteur au second plan et l'histoire même du film tout devant. En choisissant d'être entre les deux, Jimenez propose une adaptation qui est entre le divertissement et le film d'auteur sans jamais parvenir à atteindre l'un ou l'autre.

On ne retiendra que l'hommage au juge Michel.

Notes (sur 20) : Personnelle : 8


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire