vendredi 19 décembre 2014

Le Temps des aveux


17/12/2014

Réalisation : Régis Wargnier
Avec : Raphaël Personnaz, Kompheak Phoeung, Olivier Gourmet, Thanet Thorn...

Synopsis : Cambodge, 1971. Alors qu’il travaille à la restauration des temples d’Angkor, François Bizot, ethnologue français, est capturé par les Khmers rouges. Détenu dans un camp perdu dans la jungle, Bizot est accusé d’être un espion de la CIA. Sa seule chance de salut, convaincre Douch, le jeune chef du camp, de son innocence. Tandis que le français découvre la réalité de l'embrigadement des Khmers rouges, se construit entre le prisonnier et son geôlier un lien indéfinissable…

Encore un douloureux rappel à l'histoire

Une nouveau film difficile à analyser tant le contenu est irrégulier. Il y a cette volonté, non négligeable, de rappeler que partout dans ce monde, des pays ont longtemps vécus sous l’oppression et l'injustice. Malheureusement, c'est encore le cas pour certains d'entre eux. Pour ce film, on est projeté 30 ans en arrière, du temps où les Kmers rouges faisaient la loi au Cambodge. Immersion totale quand on suit ce français retenu en captivité 4 mois sur un des camps des Khmers rouges. Outre la torture et la soumission décriées de manière réaliste quoique trop virulente, on ne croit pas toujours en l'honnêteté des personnages. Du coup, le rythme du film, qui repose en partie sur eux, n'est pas aussi intense qu'il le nécessite. 

Un casting qui plombe le film

Raphaël Personnaz est un acteur que j'adore et qui, je pense, a de l'avenir... mais pas pour un rôle dramatique. Cet homme destiné à la comédie, ne parvient pas à afficher la peur, la colère et la tristesse que doit incarner son personnage. S'il y arrive par moment, on n'y croit pas... A l'image du casting Cambodgien, beaucoup de volonté mais pas vraiment de réussite. Au final, des acteurs qui en font vraiment trop et qui décrédibilise une histoire pourtant vraie. 

La réussite fuit Wargnier

Le film n'est pas sans rappeler L'ordre et la morale de Mathieu Kassovitz. Un rappel historique, une détention dans un camp, une immersion totale mais un casting du pays assez faible. La comparaison est toute trouvée. Régis Wargnier, réalisateur du film, est confronté aux mêmes difficultés que Kassovitz, à savoir donner de l'ampleur, de la véracité et de l'émotion à son film avec des acteurs qui finalement dégagent assez peu. On se forcera d'oublier également le vieillissement des personnages, trop démesuré. 

Oui pour l'histoire et le Cambodge, non pour tout le reste.

Notes (sur 20) : Personnelle : 10 - Presse : 12.4 - Public : 12.4


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