dimanche 4 janvier 2015

A Most Violent Year


31/12/2014

Réalisation : J.C. Chandor

Avec : Oscar Isaac, Jessica Chastain, Albert Brooks, David Oyelowo, Elyes Gabel...


Synopsis : New York - 1981. L'année la plus violente qu'ait connu la ville. Le destin d'un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l'époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.


Seul contre tous

Le titre du film, ainsi que son synopsis, se comprennent comme une violence physique alors qu'elle est avant tout morale. Comment réussir lorsque vos concurrents veulent vous voir sombrer, la police vous a en grippe, vos employés n'ont plus confiance et votre femme agit dans votre dos ? Ce film c'est un peu ça. L'histoire d'un homme honnête (ou qui veut le paraître), prêt à tout pour réussir, tout en restant dans la légalité, et sur lequel le monde semble s'acharner. Je dois dire que je ne m'attendais pas à ce genre de film, basé exclusivement sur les personnages et dont le rythme, assez lent, nécessite un véritable effort pour le spectateur. 

Un casting mafieux

L'interprétation des personnages n'est pas sans rappeler certains films qui ont fait la gloire des De Palma ou Scorsese. Ces acteurs "mafieux" sont impeccables mais pas surprenant. Tout le contraire du personnage principal campé par Oscar Isaac. Un rôle sombre, froid, parfois à la limite de l'agacement tellement il contrôle ses nerfs, mais très efficace. Face à lui, sa femme dans le film, Jessica Chastain. Elle est autant provocatrice que mystérieuse. Dès le début on sent qu'elle est louche et que son rôle sera important. Il y a un personnage dont je cherche encore l'utilité et l'origine. C'est Albert Brooks. Il semble être le conseillé et avocat de la famille mais aussi ancien mafieux... bizarre.

L'excellence de la solitude

Hormis l'ambiance froide et terne du film, ce qui m'a marqué ce sont les prises de vues élargies permettant de montrer la solitude du personnage principal. On peut aussi savourer le décor en arrière plan, mais cet élargissement permet de minimiser le protagoniste et d'accentuer sa solitude face à tout se marasme. C'est la première fois que le réalisateur J.C. Chandor film plusieurs lieux (un bureau pour Margin Call, un bateau pour All Is Lost) et pourtant on garde ce même sentiment d'étouffement, d’oppression, exactement ce qui faisait la qualité et la réussite de ces films précédents. 

Un très bon film pour commencer 2015.

Notes (sur 20) : Personnelle : 16 - Presse : 16.4 - Public : 14.8

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